11.09.02 - Nigeria : La charia viole les
droits de l'homme.
L'application de la Charia viole les
normes universelles :"Ces condamnations sont en contradiction avec les
normes internationales en matière de droits de l'Homme y compris avec
la Charte africaine des droits de l'Homme, des peuples et de la constitution
nigériane".
C'est la prise de position de la FIDH (Fédération Internationale des
Ligues des Droits de l'Homme) en réaction à la confirmation de la condamnation
à mort par lapidation d'Amina Lawal, 30 ans, accusée d'adultère, par
une Cour d'Appel islamique nigériane. La réaction de la FIDH intervient
aussi à l'issue d'une mission effectuée par une délégation de l'organisation
dans les Etats d'Abuja, de Kaduna, de Lagos et de Zamafra où elle a
rencontré des représentants de la société civile et des responsables
du gouvernement fédéral.
Amina a été condamnée le 22 mars dernier par le tribunal de Bakoro,
dans l'Etat de Katsina. En outre elle n'est pas la première femme victime
de l'application de la Charia dans douze Etats du nord du Nigeria. On
effet, avant elle Safiya Husseini Tungar Tudu, une autre Nigériane accusée
d'adultère et condamnée à la même peine n'a été sauvée d'une mort certaine
que grâce à un long combat qui a mobilisé la communauté internationale.
Malgré la reconnaissance publique par le gouvernement centrale de l'incompatibilité
entre la loi coranique et la Constitution fédérale du pays, le président
Olusegun Obasanjo a toujours évité d'intervenir de façon décidée contre
les Etats appliquant la Charia, se limitant à appeler à la modération.
En vain. L'Eglise nigériane, par la voie de ses évêques, s'est élevée
à plusieurs reprises contre ce qu'elle considère une "anomalie juridique
qui lèse les principes de la légalité au Nigeria" et rejette les condamnations
formulées par les tribunaux islamiques.
Pour plus d'informations : Agence Misna
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