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28.09.02 - France : Face aux occupations des églises.

Le lundi 23 septembre, les évêques de l'Ile de France ont rendu public un communiqué pour dire que les "occupations d'églises avaint montré leurs limites" et "qu'elles ne servent pas la cause des "sans-papiers".

L'Eglise cathlique veut continuer son rôle de médiation, mais pas sous la pression. Les organismes représentatifs des "sans-papiers" regrettent la position des évêques, mais comprennent aussi son reus de se laisser manipuler.

" Evêques des huit diocèses d’Ile-de-France,dit ce communiqué, nous voulons ensemble exprimer notre vive attention à l’égard des nombreux migrants sans papiers qui demandent leur régularisation. Ces hommes et ces femmes, ces familles, ont droit au respect. Chaque personne humaine est pour nous un prochain, un frère.

Des associations chrétiennes, parmi d’autres, travaillent depuis des années à améliorer les conditions de vie, souvent précaires, des migrants et les aident à constituer leur dossier. C’est un travail de longue haleine, souvent méconnu.

Nous encourageons les chrétiens à le poursuive. Depuis le milieu des années 1990, diverses coordinations ont organisé l’occupation de plusieurs églises dans nos diocèses. Un de leurs objectifs était de frapper l’opinion. Face à ces occupations, prêtres et communautés ont réagi avec une grande générosité.

Ces occupations ont néanmoins montré leurs limites. Dans les conditions actuelles, de telles opérations ne servent la cause des personnes sans papiers et n’améliorent pas leur situation. De même que nous respectons toutes les personnes en détresse, nous demandons le respect du caractère religieux des lieux où les chrétiens se rassemblent en vue de la prière.

Dans chacun de nos diocèses, un «Conseil de la solidarité» accompagne les initiatives prises pour les demandeurs d’asile. Elles concernent en particulier ceux qui ne sont pas régularisables, ni expusables. Par ces conseils, comme évêques, nous continuerons à offrir notre service de médiation, sans nous substituer à ceux qui ont le devoir politique de veiller au bien commun dans un État de droit.

A cet égard, nous renouvelons les demandes formulées en février dernier par la Commission sociale des évêques de France en faveur de l’adoption de mesures urgentes concernant : la durée des procédures, le droit de travailler, l’asile territorial, les droits sociaux et l’hébergement, la situation des mineurs."

Pour plus d'informations : Conférence des évêques de France

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