08.10.02 - France, pays de mission
Le bulletin de la Conférence des évêques de France
a consacré deux pages sur les résultats d'une enquête
concernant la présence des religieuses
et de prêtres étrangers qui vivent actuellement à plein temps une mission
en France.
Certes, la France n'est pas un pays de mission au sens plénier
du terme, même si cette expression a été le titre
d'un livre paru il y a plus de 50 ans et qui a été déterminant
pour la création de la "Mission de France."
Le P. Jean-Marie
Aubert, secrétaire national adjoint du Comité épiscopal de la coopération
missionnaire en France,donne ainsi quelques chiffres qui témoignent
que l'universalité de l'Eglise pemet la "circulation"
des prêtres et des religieuses dans tous les pays, quelle que
soit leur nationalité.
Beaucoup de prêtres français
sont en mission à l'étranger, mais nombre de religieuses et de prêtres
étrangers vivent actuellement et à plein temps une mission en France.
Entre 1997 et 2002, le chiffre attestant de la présence de ces missionnaires
de l'étrangers sur sol français s'est multiplié par six.
Aujourd'hui 521 prêtres diocésains et 348 prêtres religieux étrangers
pour une mission à plein temps en France, soit 869 au total. L'étude
n'a pas tenu compte des prêtres étudiants. Ils sont nombreux et pris
en charge par les diocèses d'accueil ou les communautés religieuses.
C'est surtout le cas des villes universitaires et tout particulièrement
de Paris.
Dans les chiffres 2002, les non Européens représentent 43% des effectifs
(24% pour l'Afrique et Madagascar, 19% pour l'Asie, l'Amérique et l'Océanie.
Parmi les prêtres européens, 58% viennent d'Europe de l'Ouest, de l'Espagne
et de l'Italie, notamment, et 42% d'Europe de l'Est, de Pologne majoritairement.
15% sont animateurs des communautés étrangères, 15% sont principalement
attachés au service de leur congrégation, 33% ont des responsabilités
en paroisses, comme curés, vicaires ou coopérateurs. Les autres sont
aumôniers de collège ou d'hôpitaux, chapelains.
Pour les religieuses, la Conférence des supérieures majeures (CSM) donne
également des chiffres éloquents. Dans les 336 congrégations
d'origine française, et pour un total de 41.132 religieuses actuellement
en France, 3.443 religieuses étrangères, soit 8%, sont affectées à des
activités pastorales, de congrégations ou en études.
Les prêtres et les religieux d'autres Eglises rejoignent la France soit
pour un service pastoral, soit à l'appel de leur congrégation, s'ils
sont religieux, soit au titre des échanges entre Eglises, s'ils sont
prêtres diocésains.
Cette étude n'est pas complète car les prêtres étrangers
"incardinés" à un diocèse ne sont pas comptabilisés
dans l'enquête de 2002. D'autres prêtres enfin, qui ne figurent pas
non plus dans l'étude, viennent pour une année sabbatique ou pour des
remplacements d'été.
Pour les religieux et religieuses, nombre de congrégations françaises
missionnaires ou à extension missionnaire ont vu le nombre de leurs
membres non européens croître, alors que le recrutement en Europe se
raréfie. De la même façon, le nombre des congrégations religieuses étrangères
installées en France tend à grandir.
Une session intitulée "Welcome" est d'ailleurs programmée
chaque année pour tous les missionnaires étrangers qui
sont en mission en France, cette année du lundi 25 novembre au
vendredi 29 novembre 2002. Et le P. Jean Marie Aubert conclut : "Ces
témoins, prêtres, religieux et laïcs venus d'autres
pays ou continents, sont pour nous visage et appel de l'Eglise universelle.
(source : cef)
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de France
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