27.11.02 - Centrafrique : Une insoutenable
sauvagerie.
Les rebelles du Mouvement pour la Libération
du Congo qui, en octobre, étaient venus à Bangui pour
aider les forces armées locales à vaincre la mutinerie,
ont commis de terribles brutalités contre la population.
Dans une déclaration rendue publique le dimanche 24 novembre,
les évêques de la République de Centrafrique (Rca) se sont déclarés
"indignés par l'insoutenable sauvagerie envers les femmes" commise par
les hommes armés du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) qui
sont particulièrement visés.
Dans ce communiqué, les évêques ont indiqué que leur pays
"mettra beaucoup de temps pour se relever de cette grande humiliation,
infligée par des bandes armées venues d'ailleurs"..."Nos mères,
nos soeurs et nos filles ont été souillées dans leur dignité de porteuses
de vie". "L'Eglise mêle ses pleurs et ses larmes aux vôtres et crie
son indignation face aux terribles brutalités que nous font endurer
les hommes armés", écrivent-ils.
Les évêques ont aussi condamné "avec la dernière rigueur", la tentative
supposée de prise du pouvoir par la force de l'ancien chef d'état-major
des armées du pays, le général François Bozizé. Cette opération est
à l'origine des affrontements meurtriers du 25 octobre dernier dans
des quartiers populaires de Bangui.
Evoquant la situation économique et sociale nationales, ils ont demandé
au Fonds Monétaire International et à la Banque Mondiale d'examiner
le cas de leur pays avec "beaucoup de sollicitude" du fait de la paupérisation
de la population. Ils ont déploré "la répartition inégale des richesses".
Celles-ci, ont-ils souligné, "ne profitent qu'à une minorité".
Cette mauvaise répartition est "en partie à l'origine des tensions sociales"
que connaît le pays depuis plusieurs années. En janvier dernier, les
évêques centrafricains s'étaient déjà déclarés préoccupés par la situation
sociale dans le pays. "Chaque jour qui passe rapproche lentement mais
sûrement la République Centrafricaine de l'implosion certaine". Depuis
les mutineries de 1996-97 jusqu'aux derniers coups de force, tout le
pays est comme pris en otage, n'hésitent-ils pas à dire.
(source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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