27.11.02 - Brésil : Les enjeux socio-économiques.
Recevant le 25 novembre un groupe d'évêques
brésiliens,au terme de leur visite "ad limina". Le Pape a
d'emblée rappelé à ses hôtes que, "dans le triple office de sanctifier,
enseigner et gouverner, l'évêque aide le fidèle à être un véritable
témoin de Jésus ressuscité.
" Il n'est pas toujours facile -a-t-il précisé- de l'orienter vers
les réponses conformes, c'est-à-dire conformes à l'enseignement du Christ,
aux enjeux du contexte socio-économique". Après avoir rappelé que les
projets de développement du XX siècle ont produit une croissance du
Brésil, le Pape a dit : "Ils n'ont pas "été capables d'éliminer
pauvreté et misère, ni de réduire les inégalités économiques, au point
qu'elles s'accroissent même. "
..." L'histoire économique du Brésil est une bonne démonstration
de l'inefficacité des systèmes prétendants résoudre les problèmes du
développement humain pour lui-même, alors qu'il faudrait les corriger
et les accompagner d'un fort volet éthique, comme d'un effort constant
en faveur de la dignité humaine".
... "La simple planification de moyens destinés à corriger les déséquilibres
ne pourra jamais faire l'impasse sur un engagement à la solidarité institutionnelle
et personnelle de tous les citoyens. Les catholiques, qui constituent
la majorité de la population brésilienne, se doivent d'apporter un contribution
fondamentale" à ces efforts.
Puis Jean-Paul II a souligné le fait qu'une "vision de l'économie et
des questions sociales basée sur la Doctrine sociale de l'Eglise conduit
à toujours envisager les faits sous l'angle de la dignité humaine, qui
dépasse les simples facteurs économiques. Par ailleurs, elle aide à
comprendre que l'objectif de la justice sociale va largement au-delà
de la simple application de schémas idéologiques dérivant de la lutte
des classes, comme par exemple l'invasion des terres, que j'ai déjà
réprouvée lors de mon Voyage pastoral de 1991, ou des édifices publics
et privés, voire parmi d'autres encore le choix de techniques extrêmes
qui peuvent avoir des conséquences encore plus graves que les injustices
qu'elles présentent résoudre, comme dans le non respect unilatéral d'engagements
internationaux".
Jean-Paul II a également rappelé l'importance qu'il y a à favoriser
la participation des laïcs, "de manière à ce que règne le plus possible
au Brésil une justice véritable et une solidarité qui soient le fruit
d'une vie chrétienne cohérente. Dans une véritable démocratie il doit
toujours y avoir une dimension légale qui, au lieu du recours à la violence,
garantisse les procédures de juste pression en vue d'atteindre l'égalité
et la justice que l'on attend pour tous".
... "Il faut donc oeuvrer sans se décourager, a-t-il conclu, pour former
les hommes politiques et tous les brésiliens ayant un pouvoir de décision,
petit ou grand, et plus généralement l'ensemble de la société. C'est
ainsi que chacun pourra pleinement assumer ses responsabilités, en offrant
un visage humain et solidaire à l'économie. Il convient de diffuser
dans la classe politique et dans le monde de l'entreprise un esprit
de crédibilité et d'honorabilité". (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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