07.12.02 - Venezuela : L'opposition en appelle
aux évêques.
Une
fusillade a fait trois morts et 18 blessés vendredi soir à Caracas,
au 5e jour d'une grève générale au Venezuela. Les mouvements de l'opposition
souhaitent une intervention des évêques.
Après cette fusillade meurtrière, le vice-président José Vicente
Rangel a annoncé que le gouvernement acceptait de reprendre ses négociations
avec l'opposition. Hugo Chavez lui-même a lancé un "appel au calme"
peu après. Il s'est déclaré prêt à renouer le dialogue avec l'opposition,
qui réclame sa démission.
Sur la place Francia, coeur du quartier chic d'Altamira dans l'est de
Caracas, qui est le bastion de l'opposition, des dizaines de personnes
s'y relaient depuis le 22 octobre pour soutenir 14 officiers qui se
sont rebellés contre M. Chavez et ont déclaré ce secteur "territoire
libéré". La grève générale contre M. Chavez, élu en 1998 et réélu en
2000 pour six ans, est la quatrième lancée en un an par la fédération
patronale Fedecamaras, avec le soutien de la Coordination démocratique.
Cette dernière regroupe des partis et associations d'opposition.
Les responsables de cette coalition demandent un referendum et ils ont
rencontré les représentants de la Conférence épiscopale
du Venezuela, la CEV, afin qu'ils puissent intervenir dans la solution
de cette crise. Le parti de gauche MAS, du "Proyecto Venezuela",
"d'Acción Democrática", de "Primero Justicia", et
du "Drapeau Rouge"ont pu ainsi dialoguer avec Mgr Baltasar
Porras, président du CEV, et lui exprimer leur inquiétude
devant le tour dramatique que prennent les événements.
Pour eux, les évêques peuvent servir d'intermédiaires
pour que soit acceptée l'idée d'une solution électorale
au cnflit. L'Eglise peut être un facteur important pour que soit
mise en place cette solution pacifique," a déclaré
Felipe Mujica, un des leader de gauche.
Mgr. Porras a assuré, qu'il a commencé à établir
des contacts avec des membres du gouvernements. "Nous devons être
attentifs à ce que soient évitées les violatiosns
des Droits de l'Homme." Dans ce sens il exhorte tous les secteurs
de la vie publique, gouvernement, opposition et organisations internationales
à "rétablir un climat de liberté et de convivialité
démocratique."
Il a rappelé que le pape lui-même avait lancé cet
appel le mercredi 4 décembre. (source : aci)
Pour plus d'informations : Agence
ACI
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