15.01.03 - Centrafrique : Ils seront rapatriés.
Les
33 missionnaires bloqués depuis plusieurs semaines dans le nord de la
République Centrafricaine, dans une zone contrôlée par les rebelles,
devraient être rapatriés ces jours.
Un camion de "Médecins Sans Frontières" (MSF) venant du Tchad
se rend à Gofo, en territoire centrafricain contrôlé par
les rebelles liés à l'ancien chef d'état-major François Bozizé. Gofo
se trouve en effet non loin de la frontière qui sépare les deux pays
, et c'est là que sont rassemblés, dans un établissement géré par les
Frères capucins, trente missionnaires catholiques et trois protestants
de différentes nationalités.
En arrivant à Sahr au sud du Tchad, les missionnaires pourraient
rejoindre, grâce à un avion français la capitale, N'Djamena,
où les différentes ambassades auraient déjà tout préparé pour le rapatriement
de leurs ressortissants.
"Espérons que cette fois- ci soit la bonne" a déclaré un agent humanitaire
ayant requis l'anonymat pour raisons de sécurité. "La route qui mène
de Gofo à la frontière est particulièrement tortueuse et l'on ne peut
savoir combien de temps ils mettront pour rentrer. Il y a en outre de
gros problèmes de communication, raison pour laquelle on ne sait pas
si les volontaires de MSF sont déjà arrivés à Gofo."
L'aventure des missionnaires semble être sur le point de bien se terminer.
Les religieux s'étaient regroupés à Gofo à la mi-décembre après avoir
décidé de quitter Bossangoa, la ville devenue fief des rebelles, à 300
kilomètres au nord de la capitale, Bangui.
Le nonce apostolique en République Centrafricaine, Mgr Joseph Chennoth,
avait déclaré il y a quelques jours que les missionnaires n'étaient
pas prisonniers ni menacés. L'insécurité dans la ville de Bossangoa
les avait poussés à se transférer dans un lieu doté de structures susceptibles
de les accueillir.
"Des confirmations nous sont parvenues selon lesquelles les opérations
devraient procéder sans problèmes. Nous sommes confiants", dit-on
à l'agence Misna. Pour la libération du groupe l'intervention
de la Croix Rouge et de Médecins Sans Frontières (MSF) a été nécessaire.
Sur leurs conditions de santé ce fut justement le personnel de MSF qui
s'était exprimé, confirmant qu'ils sont tous en bonnes conditions bien
qu'éprouvés psychologiquement par leur longue "permanence forcée" dans
le village, sans la possibilité de se déplacer dans un territoire où
sévissent les bandes armées anti-gouvernementales.
Le 25 octobre dernier, des hommes armés fidèles à Bozizé ont tenté de
renverser le président centrafricain Ange Félix Patassé. Après avoir
été repoussés de la capitale Bangui, les rebelles ont commencé à conquérir
les principales villes du nord du pays, qu'ils contrôlent désormais
en grande partie depuis deux mois. (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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