15.01.03 - Brésil : Ils seront à
Porto Alegre.
"Comme
chaque année, de nombreux chrétiens et croyants en général vont participer
activement au Forum", a déclaré Marcos Arruda, qui a travaillé
à Genève auprès du Conseil oecuménique des Eglises, le COE, de 1979
à 1982.
Le Forum social mondial de Porto Alegre qui aura lieu du 23 au 28 janvier
à Porto Alegre, veut être un espace pour trouver des solutions
de rechange à la mondialisation. Ce rendez-vous permettra de trouver
des "alternatives viables" au nouvel ordre économique mondial, estime
l'économiste Marcos Arruda, directeur de l'Institut des politiques alternatives
pour le Cone Sud (PACS).
Le Forum 2003 de Porto Alegre, parallèle au Forum économique mondial
et véritable contradicteur du Forum de Davos, en Suisse, depuis 2001;
revêt cette année une coloration plus particulière encore, après l'arrivée
au pouvoir du président Lula et de son équipe, du Parti du travail et
du nouveau président de Bolivie.
Sur le thème "Un autre monde est possible", il met l'accent, selon les
organisateurs, sur la nécessité et la capacité du mouvement social mondial
de trouver des solutions de rechange à la mondialisation. Pour les promoteurs
de ce forum, le modèle économique actuel est source de polarisation
économique, de l'aggravation de la pauvreté et des inégalités sociales
dans le monde.
Plus de 30.000 délégués d'environ 5.000 organisations et mouvements
de 120 pays se rencontreront cette année à Porto Alegre. Le nombre de
participants - on estime qu'ils seront plus de 100.000 - devrait battre
tous les records d'affluence pour un rassemblement de ce type.
Lors des deux premières éditions, le COE et la Fédération luthérienne
mondiale (FLM) ont lancé une série d'activités liées aux "droits de
la personne et à l'éthique, et cet apport a été très important" estime
Marcos Arruda.
Lors de la troisième édition, "ces espaces oecuméniques et interreligieux
resteront ouverts. Un esprit très spécial prévaut au sein du Forum social
mondial, où les croyants participent non pas pour faire du prosélytisme
religieux mais comme acteurs sociaux, engagés à défendre la cause du
changement planétaire".
Au Brésil, catholiques et protestants de plusieurs Eglises collaborent
à diverses activités communes et font partie du Conseil national des
Eglises chrétiennes. Plusieurs personnalités et théologiens chrétiens
ont confirmé leur présence pour les conférences, forums, ateliers et
témoignages. Parmi eux figurent les théologiens Leonardo Boff et Gustavo
Gutierrez, fondateurs de la "théologie de libération" ; l'évêque
méthodiste argentin Federico Pagura, l'un des présidents du Conseil
oecuménique des Eglises ; Mgr Samuel Ruiz, évêque émérite au Chiapaz
(Mexique).
Francisco Whitaker, membre de l'équipe d'organisation du Forum social
mondial en tant que représentant de la Commission justice et paix de
la Conférence épiscopale brésilienne.
Cinq thèmes principaux: développement démocratique durable; principes
et valeurs, droit de la personne, diversité et égalité; moyens de communication,
culture et contre-hégémonie; pouvoir politique, société civile et démocratie;
et ordre mondial démocratique, militarisation et promotion de la paix.
(source : apic/eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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