27.01.03 - Kenya : L'éducation primaire
obligatoire.
Le
gouvernement kenyan a décidé que désormais l'éducation
primaire sera obligatoire et gratuite pour les enfants.
Cette décision a été saluée avec satisfaction par les responsables
religieux du Kenya. Ils l'approuvent et estiment que cette mesure aidera
les millions d'enfants à renouer avec l'école, parce que leurs parents
ne pouvaient payer les frais de scolarité.
Mais des questions se posent encore, afin de clarifier certains points
et notamment le problème des enfants des rues voire les cantines dans
les écoles primaires. Pour l'archevêque Benjamin Nzimbi, responsable
de l'Eglise anglicane du Kenya, l'éducation gratuite allégera le fardeau
qui pèse sur les parents. "Cette décision intervient au bon moment,
a-t-il déclaré à l'Agence ocuménique ENI.
Le projet a été encouragé la semaine dernière par l'UNICEF (Fonds des
Nations Unies pour l'enfance) qui s'est engagé à verser 2,5 millions
de dollars pour soutenir la nouvelle politique du gouvernement. Les
Fonds de l'UNICEF bénéficieront à 450.000 fillettes et garçons durant
les trois premières années: du matériel éducatif et récréatif sera distribué,
et 5.000 enseignants seront formés. Les fonds serviront aussi à réparer
et à remettre en état les classes, les installations sanitaires et les
services de distribution d'eau.
"L'initiative du nouveau gouvernement est un événement important et
nous sommes encouragés par la rapidité avec laquelle le gouvernement
agit pour tenir ses promesses électorales", a déclaré Nicholas Alipui,
représentant de l'UNICEF au Kenya.
Environ 3,3 millions d'enfants se sont vus contraints ces dernières
années à abandonner l'école car leurs parents ne pouvaient payer les
frais de scolarité, mais ils devraient reprendre les cours ce mois,
ce qui fera passer le nombre d'enfants des 17.000 écoles primaires publiques
au- dessus du chiffre de 6,3 millions inscrits l'an dernier.
Le président de l'Eglise presbytérienne d'Afrique australe, le pasteur
Jesse Kamau, a exprimé l'espoir que cette décision renforcera la lutte
pour l'égalité en matière d'éducation. "L'éducation gratuite est toujours
la bienvenue, mais le gouvernement devra suivre de près ses progrès
pour s'assurer que la qualité de l'enseignement est bonne".
Pour le P.Emmanuel Ngugi, prêtre catholique de Nairobi, le gouvernement
doit expliquer clairement ce qu'il entend par éducation gratuite. "Il
y a des frais de maintenance, des gardiens et des cuisiniers qui doivent
être payés par l'école", fait-il remarquer en soulignant la nécessité
d'avoir aussi un projet spécial pour les enfants sans foyer vivant dans
les rues des centres urbains, et dont le nombre est estimé à un million.
(source : apic/eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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