07.04.03 -
Centrafrique : Un constat d'amertume.
"Aujourd'hui
force est de constater avec amertume que l'inexplicable intransigeance
du régime défunt et son manque de courage politique ont fait perdre
patience à la rébellion lassée par ces tergiversations"constatent
les évêques du Centrafrique.
"Voilà pourquoi, disent-ils, malgré son caractère anticonstitutionnel,
ce dernier coup d'Etat a trouvé un écho favorable au sein d'une population
exténuée par une gestion chaotique de la chose publique". Ce document
a été publié le vendredi 4 avril et est signé par
le président de la Conférence Episcopale centrafricaine, Mgr Paulin
Pomodimo.
"L'Eglise Catholique, tout en condamnant le dernier coup de force, prend
acte du changement intervenu et continue à prôner que seul un dialogue
national peut sortir le pays du cycle de violence où il risque de s'enfermer."
Ils y condamnent fermement les exactions perpétrées avant et après la
prise du pouvoir par la force: "exécutions sommaires, pillage des biens
d'autrui, insécurité généralisée qui ont donné du pays l'image d'une
véritable jungle où des hommes en armes pouvaient tout se permettre
à l'égard de la paisible population civile".
Mais ils se tournent surtout vers l'avenir du pays, trop longtemps affligé
par le spectre de la guerre civile : "Nous lançons un appel aux nouveaux
dirigeants pour réorganiser et dynamiser rapidement l'armée nationale
et les forces de sécurité, afin de garantir l'indépendance et l'unité
nationale". (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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