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14.04.03 - Ils agissent comme Napoléon.

Pendant une heure, le cardinal Jean Marie Lustiger qui était l'hôte du "Grand Jury RTL-Le Monde-LCI" a répondu sans ambiguïté aux questions qui lui étaient posées par trois journalistes.

A propos de l'Irak :"Le problème majeur est de guérir l'humiliation et la haine accumulées dans le coeur des hommes, en Irak et dans les pays arabes et mulsulmans."

A propos des invocations religieuses du président George W. Bush :"Je réagis assez mal. Quand il fait prier pour la victoire des Etats-Unis, je ne suis pas d'accord. Cà ne signifie pas que je prierais pour la défaite des Etats-Unis. Prier pour la paix, c'est prier pour rompre le cercle infernal de la haine."

A propos des réticences européennes sur l'héritage religieux de l'Europe :"Reconnaître ce patrimoine comme fondateur, y compris pour des gens parfaitement ahées n'est pas une offense. Je suis favorable à ce que l'Europe ne se fonde pas sur une amnésie complète de son histoire."

A propos de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en France : "Cette loi existe. N'y touchons pas car ce serait ouvrir la boîte de Pandore. On peut l'appliquer telle qu'elle est avec plus de compréhension des réalités. Elle a demandé beaucoup de temps pour que s'établissent d'heureuses jurisprudence."

A propos de l'organisation du culte musulman par le gouvernement :" Je constate que cette politique est tout à fait semblable à celle de Napoléon au moment où il a mis au pas le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme. Le gouvernement fait de l'Islam, d'une certaine façon, une religion d'Etat puisqu'il va jusqu'à s'octroyer le droit de décerner les diplômes pour être imams. Quand je décerne un diplôme de théologie, quand je nomme un curé, je n'en réfère pas à l'Etat."

A propos de l'émigration :" Poser la question de l'immigration maghrébine en la réduisant à celle de l'islam n'est pas exact. D'abord parce que 10 % seulement des musulmans sont pratiquants. Ensuite parce que cela laisse entier le problème de l'identité arabe dans l'identité française. Il ne faut pas les obliger à aller dans les mosquées pour être identifiés." (source : adp)

Pour plus d'informations : Diocèse de Paris

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