04.05.03 -
RD Congo : La destruction des infrastructures.
La
liste est longue des violences qui opposent les groupes rebelles entre
eux et qui rejaillissent sur la population et même les infrastructures
des Eglises.
Un missionnaire belge blessé aux jambes, des menaces à main armée contre
un religieux Carme, des vols et des pillages incessants, des fusillades
dans le centre de Bunia chef-lieu de la province de l'Ituri au nord-est
du Congo. La ville est depuis des mois le théâtre de violences ininterrompues
entre des groupes rebelles, dans la zone la plus instable et la plus
riche en ressources minières et naturelles de l'ex-Zaïre.
Ce climat d'insécurité a été dénoncé à la MONUC, la Mission de l'ONU
en République Démocratique du Congo, par Mgr Dieudonné Uringi, vicaire
général du diocèse de Bunia.
"Des infrastructures, est-il dit dans ce rapport, ont été détruites,
dont une paroisse complètement démolies et six autres pillées par toutes
les forces armées, les milices armées et leurs alliés présents dans
la région depuis 1996".
Parlant au nom de l'Eglise catholique locale, il évoque la longue série
d'accords qui ont abouti à la trêve: "l'accord de Luanda du 6 septembre
2002, suivi de celui de cessation des hostilités en Ituri du 18 mars
2003, ainsi que la signature des conclusions de la Commission de Pacification
de l'Ituri (CPI) du 14 avril 2003 et la mise en place officielle d'une
Administration Spéciale de l'Ituri et des organes de pacification en
date du 25 avril 2003" et "depuis le 24 avril 2003, le retrait des troupes
ougandaises de l'UPDF".
"On a vu également l'arrivée des centaines d'éléments de la Police Nationale
Congolaise de Kinshasa et des Casques Bleus de l'ONU" poursuit le vicaire
général du diocèse, "elles patrouillent apparemment dans le centre de
la ville de Bunia, en même temps que circulent et agissent librement
des miliciens. Ces derniers sont aussi présents à la cité de Bunia et
dans ses environs.
Alors nous nous posons la question de savoir quelles sont les forces
neutres qui ont été mandatées selon l'esprit des accords signés et la
CPI pour protéger les populations civiles et leurs biens". "Compte tenu
de tout ce qui précède, la population est de plus en plus traumatisée,
se retire tous les soirs vers des lieux qu'elle croit plus sécurisés.
En tout moment, elle s'attend aux massacres. Des arrestations arbitraires
continuent, souvent en pleine journée ; et le pillage de certaines maisons
privées est chose courante à la cité de Bunia. Les institutions d'Eglise
même sont menacées.. Mais apparemment, aucune mesure n'est prise contre
ces dangers". (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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