06.05.03 -
France : 17.000 jocistes à Bercy.
Créée
il y bientôt 80 ans, la JOC, la Jeunesse ouvrière chrétienne
se lance dans une nouvelle dynamique pour mieux correspondre à
la dynamique de son temps. Ils étaient plus de 17.000 à
Bercy pour cet engagement.
A l'Eglise, ils ont lancé cet appel : "Nous portons ensemble
la responsabilité que l'Evangile soit entendu comme une Bonne
Nouvelle par les jeunes des milieux populaires." C'est un effort
qu'ils demandent afin que le message soit dit dans les mots, selon le
contexte et en correspondance avec les attentes des jeunes.Le cardinal
Lustiger, présent avec une vingtaine d'autres évêques,
leur a marqué son soutien :"Tenez bon. Il ne faut pas que
ce soit seulement des mots.
Mgr Ricard, président des évêques de France, les
a confirmés dans leur appartenance à l'Eglise du Christ
:"Vous pouvez comper sur le Seigneur."
Jean Paul leur a adressé un message, lui qui était, à
cette heure-là, avec les jeunes de l'Espagne :"Le pape vous
demande de garder confiance devant les difficultés que vous rencontrez
dans vos quartiers et vos cités, dans vos écoles et sur
vos lieux de travail. Puisse cette journée donner un élan
nouveau à routes les équipes de la JOC !"
L'ambiance était festive dans le Palais omnisports de Bercy,
à Paris, ce samedi 3 mai. La JOC, mouvement catholique militant, pour
un rassemblement national avait choisi le thème "On est fait pour s'entendre".
54 délégations étrangères étaient présentes. Des interventions de personnalités
de poids : un ministre, quelque peu chahuté d'ailleurs, Luc Ferry,
ministre de la Jeunesse et de l'Education nationale qui leur a transmis
un message du président Jacques Chirac, qui leur déclare que
"nous ne bâtirons un monde de paix qu'au prix d'un dialogue entre les
hommes, entre les croyances, entre les civilisations". Luc Ferry a bien
été sifflé par les participant à son arrivée, mais le message a été
applaudis.
La secrétaire générale du parti communiste, Marie-Georges
Buffet, était là comme le président du parti socialiste
pour l'Ile de France. Les secrétaires généraux
de deux grandes centrales syndicales, la CFDT et la CGT. La troisième,
la FO, était absente. Le maire de Paris s'est abstenu de venir,
ne déléguant qu'un de ses adjoints.
Il y avait aussi des ateliers où les jeunes ont exprimé
leur foi et les difficultés de "vivre ensemble", et
la possibilité d'une visite au "village des associations" où
ils découvraient d'autres associations proches de leurs préoccupations,
concert de rap et de rock, ou encore possibilité de s'initier au basket
entre deux tables rondes. Sans oublier la célébration eucharistique
en fin de journée présidée par Mgr Ricard et nombre d'évêques et où
se sont retrouvésavec eux l'abbé Pierre et soeur Emmanuelle.
Moins liée aux partis et syndicats de gauche, la JOC reste cependant
présente dans les milieux défavorisés. Changeante mais fidèle à elle-même.
Aujourd'hui l'heure est à la revalorisation de l'identité chrétienne
et de l'enracinement en Eglise.
La classe ouvrière a pratiquement disparu au sens premier de
la fondation mais on y trouve de plus en plus de jeunes des banlieues
et des cités auxquels, estime-t-on, les parents n'ont que rarement transmis
la foi chrétienne. En d'autres termes, les petits restent toujours des
petits. la misère a simplement changé de visage: exclusion, chômage,
précarité, désespoir ou rage face à une société qui semble ne rien promettre
du bonheur de vivre et d'être ensemble, perte du sens, racisme, sexisme
: autant de combats que la JOC entend relever en invitant les jeunes
à s'engager.
Une charte intitulée "Vivre ensemble" a été adoptée durant la journée.
Elle souligne que les différences "sont chance et richesse". Les signataires
s'engagent à "connaître l'autre et ne pas être indifférent à ce qu'il
vit". Selon la présidente de la JOC, la charte est représentative de
la mentalité du mouvement, qui compte parmi ses 10.000 adhérents plusieurs
centaines de musulmans. (source : joc)
Pour plus d'informations : J.O.C.
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