10.05.03 - Le patriarche oecuménique
justifie Moscou.
Le
patriarche de Constantinople, Bartholomé 1er, estime "justifié" le refroidissement
des relations entre le patriarcat de Moscou et l'Eglise catholique.
Dans un entretien accordé au quotidien italien "Il Foglio" en date du
8 mai, Bartholomée 1er a ainsi souligné que l'action entreprise par
le Saint-Siège en Russie "ne sert pas à satisfaire les exigences des
catholiques, mais à créer des structures qui utilisent en faveur de
l'Eglise catholique, le malaise d'une Eglise russe blessée".
Sur la question uniate, le patriarche a estimé qu'elle n'est "pas la
cause actuelle des problèmes, mais en est certainement une des causes".
Pour lui, "l'Eglise catholique a utilisé des méthodes et des moyens
parfaitement terre-à-terre pour sa propre domination aussi bien dans
le passé - comme en témoigne l'histoire - que dans le présent - comme
le démontre la question uniate".
Le patriarche de Constantinople reproche en effet à l'Eglise catholique
"d'accueillir des fidèles qui, bien que n'acceptant pas la tradition
catholique - en particulier liturgique - acceptent de reconnaître le
pape comme chef de leur Eglise". Un mode de penser qualifié par le patriarche
de "séculier parce qu'il use des critères sécularisés (le seul englobement
des fidèles) et non pas spirituels (de quelle foi est porteur celui
qui est englobé)".
Toutefois, il juge les appels du pape à l'unité : "sincères" et les
rapports interpersonnels entre les deux Eglises :"améliorés". Selon
le patriarche de Constantinople, l'unité signifierait pour l'Eglise
catholique de "renoncer à toutes les réformes d'après le schisme : la
primauté et l'infaillibilité du pape, le "filioque" et "l'uniatisme".
Le signe de l'éloignement des deux Eglises, a-t-il encore expliqué,
est dû à "la structure autoritaire et accentuée de l'Eglise romaine,
laquelle, en son interne, n'accepte aucune modification du statut ecclésiologique
ou dogmatique qui s'est formé durant les siècles, parce que tout changement
de ce statut aurait pour conséquence d'admettre ses propres erreurs".
(source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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