12.05.03 -
Bureaucratie et processus oecuménique.
L'ancien
primat anglican George Carey s'est exprimé au congrès pour le
jubilé de Jean Paul II, en formulant des propositions constructives
et des remarques d'une franchise directe.
Ce colloque s'est conclu à l'Université du Latran le 10 mai après de
nombreuses interventions de cardinaux, évêques et laïcs ayant suivi
de près le pape ces 25 dernières années.
Soulignant les nombreux gestes oecuméniques effectués par Jean Paul
II au cours de son pontificat, l'ancien archevêque de Cantorbery, parti
à la retraite en 2002, a proposé "l'institutionnalisation" d'un processus
lancé par Jean XXIII et largement approfondi par Jean Paul II. "Pourquoi
ne pas proposer, par exemple, une consultation informelle avec les leaders
des Eglises d'autres communions?",
A son avis, ces rencontres pourraient se faire sous une forme adaptée
des visites Ad limina, déjà en vigueur pour tous les évêques catholiques
qui viennent rendre compte périodiquement au Saint-Siège de la situation
de leurs diocèses.
"Je suis convaincu, a affirmé l'ancien primat anglican, de la valeur
de ces visites qui pourraient mettre en lumière le ministère personnel
de l'évêque de Rome". De telles rencontres permettraient en effet un
contact "direct" entre le souverain pontife et les leaders des Eglises
chrétiennes qui considèrent que le ministère de Pierre est "obscurci",
voire "affaibli" par les membres de la curie romaine. Ces visites devraient
être basées sur "l'humilité de la croix" et la "générosité" du témoignage
chrétien.
L'ancien primat anglican est connu pour avoir favorisé les contacts
entre Rome et Cantorbery, où se trouve le siège de l'Eglise d'Angleterre.
Au cours de son mandat à la tête de la Communion anglicane, il s'est
rendu à six reprises auprès de Jean Paul II et fut notamment l'artisan
d'une déclaration commune signée avec le pape actuel et de la création,
en janvier 2001, d'une Commission internationale anglicane-catholique
pour l'unité et la mission.
Dans le même temps, Mgr George Carey, souhaite que l'Eglise catholique
accepte l'idée qu'elle n'est pas l'unique Eglise du Christ. La catholicité
appartient à toutes les Eglises chrétiennes qui confessent le même credo
fondateur.
Dans une interview publiée le 8 mai dans le journal de l'Eglise d'Angleterre,
il souligne, comme il le fera à Rome deux jours plus tard, l'importance
du pape pour toute les Eglises chrétiennes, réitérant
son point de vue que la Curie romaine et sa bureaucratie entravent le
processus oecuménique. (source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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