23.05.03 -
RD Congo : A cause de cyniques calculs.
"La
communauté internationale ne doit pas permettre que les calculs cyniques
de quelques seigneurs de guerre et les honteux intérêts cachés d'autres
nations s'unissent pour faire perdurer une guerre qui, loin de résoudre
les problèmes, ne génère que de la haine, des divisions et la mort".
Cet appel à la communauté international a été
lancé par le chapitre général des Pères du Sacré
Coeur de Jésus (déhoniens), présents dans 37 pays du monde, et principalement
en Afrique. Ils y expriment leur "profonde préoccupation pour les dramatiques
événements qui ont lieu ces dernières semaines dans la zone orientale
de l'ex-Zaïre, en particulier dans la région de l'Ituri".
Dans cette note, ils demandent au Parlement Européen, aux Nations Unies
et à l'Union Africaine de condamner les "crimes", les "violences sexuelles"
et les massacres de civils innocents au Congo. Le pays africain connaît
depuis 1998 une guerre qui a fait jusqu'à ce jour près de 3 millions
de morts et des millions de réfugiés et de déplacés.
Ils déplorent l'obstination des diverses factions en lutte pour le contrôle
du territoire congolais qui, malgré la signature d'accords de paix,
mènent encore de violents affrontements. "Nous sommes perplexes" poursuivent
les religieux, "face au fait que dans cette situation tragique, les
forces de l'ONU n'aient ni la possibilité, ni le mandat pour intervenir
afin de dissuader les fauteurs de troubles."
"Au contraire, ajoutent-ils, on entend parler du dessein de retirer
les forces onusiennes de zones trop dangereuses pour les observateurs
et les militaires des Nations Unies (Komanda, Mombasa). Cela signifierait
abandonner les populations d'entières régions à leur triste sort et
les livrer aux mains de milices uniquement capables de piller, de détruire
et de tuer".
Pour ces religieux, les Nations Unies se doivent de rester sur place,
en répondant à une mission humanitaire précise, celle de sauver les
populations et d'empêcher l'instauration et la consolidation de la loi
de la jungle". La présence des casques bleus doit même être renforcée
avec un mandat qui leur permette d'assurer leur propre sécurité et celle
des civils.
Ils préconisent enfin une action diplomatique décisive, visant à dissuader
les pays qui soutiennent directement ou indirectement la guerre en Ituri
et dans l'est du Congo. (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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