20.05.03 -
Consacré au service des droits humains.
Le
samedi 17 mai, Jean-Paul II a été honoré du doctorat
"honoris causa" en droit, par l'Université romaine
"La Sapienza". Dans sa réponse, il a développé
le pourquoi de son action en faveur des droits de l'homme.
Il a en effet prononcé une leçon magistrale consacrée à la promotion
qu'il a accordé depuis le début de son pontificat à "l'affirmation des
Droits de l'Homme et au lien étroit qu'ils ont avec deux points fondamentaux
de la morale chrétienne, la dignité de la personne et la paix... Animé
par cette certitude -a-t-il ajouté-, je me suis consacré avec énergie
au service de ces valeurs. Mais je ne pouvais accomplir cette mission,
qui découle du ministère apostolique, sans en référer aux aspects juridiques".
... "Le principe qui m'a guidé dans cet engagement est que la personne
humaine, crée par Dieu, est le fondement et la finalité de la vie sociale,
que le droit doit servir... C'est en partant de cette conviction que
l'Eglise a fondé une doctrine des Droits de l'Homme, qui ne dérivent
ni de l'état ou d'une autre autorité humaine, mais de la personne elle-même.
Les pouvoirs publics doivent par conséquent les 'reconnaître, les respecter,
les élaborer, les défendre et les diffuser'. Il s'agit de droits 'universels,
inviolables et inaliénables'".
..."Eglise catholique proclame que l'on trouve la source de la
dignité de l'homme et de ses droits sacrés dans sa dimension transcendantale...
L'Eglise est convaincue que la reconnaissance du fondement anthropologique
et éthique des Droits de l'Homme constitue la meilleure protection contre
toute violation ou abus".
... "Au cours de mon ministère pétrinien, j'ai ressenti le devoir d'insister
fortement sur ces droits qui, proclamés théoriquement, sont souvent
négligés que se soit dans la législation ou dans leur application. C'est
pourquoi je me suis souvent arrêté sur le droit humain le plus fondamental,
le droit à la vie... J'ai notamment insisté sur le fait que l'embryon
est un être humain qui, en tant que tel, est titulaire de tous les droits
inviolables de l'homme. La loi est par conséquent appelée à définir
un statut juridique de l'embryon".
... "En réclamant des normes juridiques obligatoires, je me suis aussi
efforcé de rappeler bien d'autres droits, tel le droit à ne pas être
discriminé", le droit à la propriété, ceux à la liberté d'association,
d'expression et d'information, le droit au logement, "étroitement lié
au droit à la famille et à un emploi justement rétribué", le droit des
minorités "à exister, mais aussi à conserver et développer leurs cultures
propres", le droit au travail et celui des travailleurs.
"Enfin, j'ai été attentif à affirmer et à défendre 'ouvertement et avec
force les droits de la famille des usurpations intolérables de la société
ou de l'état'", car "l'avenir du monde et de l'Eglise passe" par la
famille.
Le Pape a conclu en espérant que "le siècle par lequel vient de s'ouvrir
le nouveau millénaire pourra être plus respectueux des Droits de l'Homme,
de tout homme et de l'homme tout entier". (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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