20.05.03 -
A propos des restrictions "canoniques".
Le
métropolite Kirill de Smolensk, responsable du département
des relations extérieures du Patriarcat de Moscou , demande la
suppression des diocèses catholiques en Russie, comme étant des
tructures parallèles inacceptables pour Moscou.
Ces quatre diocèses catholiques ont été érigés par le
Vatican en février 2002. Il demande également que le Vatican
ne nomme plus aucun métropolite en Russie. Dans un récent entretien
avec la presse, il estime e sont là des conditions indispensables pour
un processus de réconciliation entre les deux Eglises soeurs.
A cette occasion, il rejete également les spéculations sur une
éventuelle visite en Russie du pape Jean Paul II cette année encore.
"Actuellement, les conditions pour une telle visite ne sont pas positives."
Le 19 mai également, le patriarcat orthodoxe russe a condamné
en des termes très forts la création de deux diocèses catholiques au
Kazakhstan, annoncé samedi par le Saint-Siège. Il dénonce en outre le
lien fait par le Vatican, entre la restitution éventuelle d'une icône
de la Vierge de Kazan et une visite hypothétique du pape en Russie.
Et c'est là qu'on peut se poser une question concernant l'extension
"canonique" du patriarcat de Moscou, qui semble oublier que
le Kazakhstan n'est plus sous la coupe de l'ex-URSS, même si,
dans ce pays les chrétiens sont majoritairement orthodoxes.
Pour le cardinal Sodano, homologue romain du métropolite Kirill
comme secrétaire d'Etat du Vatican, la création de deux diocèses catholiques
dans ce pays ne relève d'aucun triomphalisme. C'est le résultat du développement
de la communauté catholique dans le pays.
Or les relations des catholiques de cette ex-république soviétique avec
les orthodoxes sont considérées comme bonnes et il existait déjà un
diocèse sur place, celui de Karaganda. Moscou estime que la création
des diocèses catholiques d'Almaty et d'Astana démontre le "refus du
dialogue" entre les deux Eglises et refléte la "politique d'expansion"
du Vatican "sur tout le territoire" de l'ex-URSS.
Les frontières de l'ex-URSS sont-elles les limites du territoire
canonique orthodoxe, sans tenir compte de la présence de communautés
catholiques non russes, issues des déportations soviétique,
en particulier.
Dans un entretien accordé à l'"Avvenire", le cardinal Sodano avait précisé:
"En signe de courtoisie, le patriarcat de Moscou a déjà été avisé de
cette décision". Une décision prise pour "répondre à l'exigence d'un
développement ordonné de la communauté catholique au Kazakhstan, dont
les fidèles ont le droit d'avoir un évêque et une structure stable".
(source : apic)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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