29.08.03 -
Allemagne : Etude sur le manque de prêtres.
L'agence catholique suiss APIC présente en un résumé
le point de vue du directeur du Centre allemand pour la pastorale des
vocations, sur le problème du manque de prêtres.
Le problème du manque de prêtres et de religieux est provoqué par le
contexte social, mais également par des raisons internes à l'Eglise.
C'est le point de vue de l'Allemand Rainer Birkenmaier, âgé de 57 ans,
directeur du Centre allemand pour la pastorale des vocations. "Celui
qui se sent appelé à un engagement sacerdotal ou à un service d'Eglise
doit faire face à de nombreuses résistances", a affirmé l'abbé Birkenmaier
à l'APIC à Fribourg-en-Brisgau.
Le centre qu'il dirige depuis 14 ans, et encore jusqu'en septembre 2003,
est un organe de la Conférence épiscopale allemande. Selon lui, de moins
en moins de jeunes sont étroitement reliés à la vie ecclésiale ou religieuse,
ce qui fait qu'une vocation vers un engagement pastoral ne peut "absolument
pas leur venir à l'esprit". Par ailleurs, les valeurs véhiculées par
la société s'éloignent toujours davantage de celles prônées par l'évangile.
Il met également en évidence le climat interne de l'Eglise catholique,
jugé "peu propice et parfois même contre-productif" à la vocation sacerdotale.
Paroisses et mouvements de jeunes peuvent même devenir des obstacles
aux vocations.
Le fait que la société considère une vie sexuelle active et intense
comme la pierre d'angle du bonheur provoque un manque de compréhension
face au célibat.Mais chez les jeunes qui s'intéressent à la prêtrise,
le problème du célibat n'apparaît pas au premier plan, comme beaucoup
sont tentés de le croire.
"Le surmenage chronique ou le mauvais climat communautaire dans l'Eglise
et dans les congrégations religieuses apparaissent davantage comme des
gros obstacles", soutient Birkenmaier. Ce dernier met également en cause
les mouvements de jeunes et les communautés paroissiales, où "prédominent
les incompréhensions, les remises en question, la valorisation normale
du laïcat, la suspicion ou la moquerie face à cette forme de vie".
Il est certain, selon lui, que tout cela influence négativement les
jeunes qui envisageaient de devenir prêtres.
Il se dit persuadé que les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de
Cologne en 2005 seront "un temps important pour la vocation". Beaucoup
de jeunes doivent camoufler ou défendre leur identité chrétienne dans
la vie de tous les jours. Durant les JMJ, ils pourront constater que
"beaucoup partagent la même espérance". (source : apic/kna)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
Retour
|