09.09.03
- Afrique : La percée des loges maçonniques.
Un nombre important de chefs d'Etat d'Afrique francophone appartiennent
à la franc-maçonnerie, fait savoir l'Agence suisse APIC en s'appuyant
sur les affirmations du quotidien sénégalais, "Wal fadjri" (l'Aurore).
La franc-maçonnerie a fait une percée significative en Afrique francophone
où elle a été introduite en 1781 par la Loge du Grand Orient de France
(GODF). Sa porte d'entrée a été Saint-Louis, ville située à 260 au nord
de Dakar, à l'époque capitale de l'Afrique Occidentale Française. Seuls
des expatriés français d'alors, pour la plupart des militaires et des
commerçants liés à la Compagnie du Sénégal, appartenaient à cette franc-maçonnerie
"coloniale", devenue, avec l'évolution du temps, la franc-maçonnerie
africaine.
Outre le GODF, les autres loges présentent en Afrique à travers des
filiales locales sont: la Grande Loge Nationale Française (GLNF) et
la Grande Loge de France (GLF). Les francs-maçons ou "frères des lumières"
furent assez nombreux dans l'administration coloniale, notamment à Madagascar.
Après la Seconde Guerre mondiale, les francs-maçons français en Afrique
noire, notamment les fonctionnaires, militèrent pour la plupart en faveur
de l'indépendance des pays africains et de plus en plus d'Africains
rejoignent les loges. Les francs-maçons français recrutaient aussi des
Africains en métropole, où les étudiants noirs étaient fréquemment sollicités
par les loges.
Le grand artisan de l'expansion coloniale française, Jules Ferry, était
franc-maçon. Comme le furent le député sénégalais Blaise Diagne qui
siégeait au Parlement français, au milieu du siècle passé et le gouverneur
guyanais, Félix Eboué, qui rallia le Tchad à la France libre, lors de
la seconde guerre mondiale. La plupart des obédiences liées à la Loge
du Grand Orient et à la GLNF participent aux Rencontres Humanistes et
Fraternelles Africaines et Malgaches qui se réunissent chaque année
depuis 1992, dans une capitale africaine. Les loges françaises sont
invitées à ces rencontres.
Les dernières Rencontres ont eu lieu en 1996 et 1997 à Cotonou, en 1998
à Libreville, en 1999 à Lomé et en 2000 à Antananarivo. Des personnalités
africaines sont citées cités nommément par "Wal fadjri" comme faisant
partie de la franc-maçonnerie: Nelson Mandela d'Afrique du Sud, Idriss
Deby du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo (Brazzaville), Mamadou
Tandja du Niger, Gnassingbé Eyadéma du Togo, Paul Biya du Cameroun,
Blaise Compaoré du Burkina Faso et Omar Bongo du Gabon. Ces dirigeants
appartiendraient à l'une des loges mentionnées plus haut.
D'autres personnalités africaines influentes, aujourd'hui disparues,
tels le roi du Maroc Hassan II et le général Robert Guéi, auteur d'un
coup d'Etat en Côte- d'Ivoire en décembre 1999, auraient aussi appartenu
à la franc-maçonnerie. Au Sénégal, on trouve des francs-maçons dans
les sphères du pouvoir malgré l'hostilité d'une frange intégriste islamiste.
"Wal Fadjri" et le "Musulman", un journal des étudiants islamistes de
Dakar, s'en ont déjà pris aux francs-maçons. (source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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