11.09.03
- Cameroun : Le gouvernement et le cardinal.
Il n'y a pas de tribalisme d'Etat au Cameroun et le peuple n'aspire
qu'à vivre en paix, a déclaré en substance Jacques Fame Ndongo, ministre
camerounais de la Communication qui répondait ainsi au cardinal Christian
Tumi.
Ce dernier, dans une interview du 25 août, avait accusé le pouvoir de
"tribalisme d'Etat". "Je suis fondamentalement convaincu que la principale
cause de la guerre au Cameroun sera les élections qui sont toujours
mal organisées", avait déclaré le cardinal Tumi dans le mensuel camerounais
"La Paix". "Les élections ont été à l'origine des guerres dans nombre
de pays autour de nous, et rien n'exclut que la même chose ne nous arrive,
car dans notre pays nous nous comportons comme si on avait seulement
une tribu, alors que nous en avons plus de 230", avait ajouté le prélat.
Jacques Fame Ndongo, porte-parole du gouvernement, a répondu à ces accusations
dans le quotidien gouvernemental "Cameroun Tribune" du 5 septembre.
Il a dénoncé "la gravité de ces propos susceptibles de remettre en question
la paix, la stabilité et la cohésion sociale". Il a affirmé qu'il "n'existe
au Cameroun aucune possibilité légitime, démocratique et licite de confiscation
du pouvoir par une ethnie, et encore moins une tribu".
... "Le Président de la République tient son pouvoir du peuple souverain
et l'exerce au nom de ce peuple (suffrage universel direct), en vertu
de la Constitution", a-t-il ajouté. Dans les nominations au sein du
gouvernement, de hauts fonctionnaires de l'administration publique et
parapublique, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, le président
"prend en compte la diversité sociologique du pays (ethnies, provinces,
confessions religieuses)". "Il n'y a donc pas de tribalisme d'état dans
notre pays", a encore indiqué Jacques Fame Ndongo. (source : apic)
Pour plus d'informations : Agence
APIC
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