09.09.03
- Indonésie : Toujours sans maisons.
Dans les Moluques, 200.000 personnes sont toujours sans maisons ;
l'économie a du mal à redémarrer avec le secteur touristique bloqué
; le manque de fonds publics empêche la reconstruction des infrastructures.
Toute cette région avec les divers services, comme les universités,
les hôpitaux, les stades, ne peuvent être entretenus. Les familles
chrétiennes et musulmanes survivent à grand peine grâce au commerce
des produits agricoles et du poisson. Telle est la situation difficile
dans laquelle se trouvent les îles Moluques, dans l'est de l'Indonésie,
théâtre de 1999 à 2001, d'une guerre civile qui a touché la communauté
chrétienne protestante et la communauté musulmane.
Mgr Petrus Mandagi, évêque d'Ambon, souligne en effet que, suite
à la guerre, à la violence, aux destructions, les Moluques sont devenues
une des provinces les plus pauvres de l'Indonésie ; il est urgent pour
le gouvernement central de faire un effort pour amener une reprise économique
qui devrait normaliser la vie sociale dans la région. C'est pour cela
que s'est tenue dernièrement à Ambon une rencontre entre délégués du
gouvernement central et local, entrepreneurs, banquiers.
Tous sont tombés d'accord sur la nécessité de révoquer au plus tôt l'état
d'urgence civile proclamé en 2000, un an après le début du conflit.
Au mois de mai dernier, l'état d'urgence a été enlevé aux Moluques septentrionales,
alors qu'il est toujours en vigueur dans la Province des Moluques. L'archipel
est en effet divisé en deux entités administratives, dans le but de
contrôler de manière capillaire le territoire, et de bloquer les groupes
paramilitaires protagonistes de la guerre civile.
Un des principaux problèmes, comme le signalent les membres du " Jesuit
Refugees Service " qui travaillent sur place, est de s'occuper des 200.00
mille réfugiés : en effet, 39.000 familles se trouvent toujours dans
des camps de réfugiés, où, suite au conflit, les réfugiés étaient au
nombre de 350.000. Actuellement, 150.000 sont retournés chez eux, mais
200.000 ont encore besoin d'aide parce qu'ils n'ont pas de maison, ou
parce que leur village a été détruit pendant le conflit.
Les gens du lieu espèrent que le nouveau gouverneur des Moluques, M.
Karel Ralahalu, qui prendra ses fonctions le 9 septembre prochain, lèvera
au plus tôt l'état d'urgence, même s'il apparaît improbable que cela
ne puisse faire avant l'an prochain. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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