11.09.03
- A Bratislava, Jean Paul II est apparu très fatigué..
Son arrivée à Bratislava jeudi 11 septembre à midi pour un voyage
de quatre jours au programme déjà limité, mais lourd de
deux déplacements aériens dans le centre et l'est du pays, n'a fait
que confirmer cette impression.
Transporté sur le fauteuil articulé qu'il utilise désormais en toutes
circonstances, Jean-Paul II n'a pu lire lui-même la totalité du traditionnel
discours de bienvenue. À cours de souffle, il a prononcé avec grande
difficulté le premier paragraphe, cherchant sa respiration au point
de rendre ses paroles difficilement compréhensibles, au dire des Slovaques
présents.
Commentant le fait, le Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège,
a déclaré aux journalistes: "Bien que le Pape ait voulu continuer la
lecture, il me semble logique qu'on ait voulu lui épargner une fatigue".
M.Joaquín Navarro-Valls a rappelé que ce n'est pas la première fois
que le Saint-Père charge quelqu'un de lire une partie de son discours,
même si c'est peut être la première fois que cela arrive au cours d'une
cérémonie de bienvenue". "Même si le Pape avait voulu continuer à lire
son discours, a-t-il expliqué, je crois qu'il valait la peine d'alléger
la fatigue à laquelle il est confronté durant son voyage."
Il semble que ce soit le secrétaire du Pape, Mgr Dziwisz, qui ait incité
ce dernier à interrompre sa lecture hachée et inaudible du discours.
Malgré cela, Jean-Paul II a alors improvisé en slovaque pour
dire "et maintenant je laisse lire la suite de mon texte par un de mes
collaborateurs". Puis Jean Paul II a repris la parole pour terminer
le discours et bénir la Slovaquie en lui souhaitant "paix, prospérité
et harmonie".
Certains ne cachent pas, au sein de la curie, que ce voyage sera un
test et pourrait décider de la suite des autres voyages prévus
l'an prochain en mai et en juin.En privé, des prélats du Vatican estiment
que ce voyage est un test. Il est possible que ce séjour en Slovaquie,
le 102e voyage hors d'Italie en presque 25 ans de pontificat, soit le
dernier.
Dans ce discours, le pape a salué la Slovaquie, où il vient pour
la troisième fois. Il y a encouragé ses citoyens à "apporter à la construction
de l'identité de la nouvelle Europe, la contribution de leur riche tradition
chrétienne" : "Ne vous contentez pas uniquement de la recherche des
avantages économiques. Une grande richesse peut, en fait, créer aussi
une grande pauvreté."
Le président slovaque, Rudolf Schuster, avait insisté dans son discours
d'accueil sur "l'inépuisable effort" du Pape pour "diffuser la paix
et l'amour dans le monde entier", évoquant la "promotion de la dignité
humaine", la "juste distribution des ressources", la "reconnaissance
des erreurs et des fautes", "le pardon et la compréhension réciproque".
"Nous percevons aussi avec compréhension vos actuelles paroles adressées
aux institutions européennes et aux simples États, concluait le président
slovaque. Nous sommes en identité de vue avec vous sur le fait que les
valeurs éthiques et civiles doivent constituer le fondement de l'organisation
de chaque société." (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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