02.10.03 - Le pape aurait-il fait un testament
?
La santé de Jean Paul II déclanche un intérêt
tout particulier pour la vie de l'Eglise et du Vatican, jusqu'à
se poser la question des dispositions d'un éventuel testament
du pape.
On étudie les noms des successeurs, on décrit les détails
liturgiques de l'enterrement, on apprécie le bilan des 25 années
de pontificat. C'est étonnant comme l'on trouve à ce moment-là
des experts, mais qui bien souvent ne sont pas des experts en ecclésiologie.
On ressort un document publié par le Vatican en février 1996 où
Jean Paul II a prévu comme ses prédécesseurs les dispositions à prendre
à son décès : par exemple celle qui prévoit notamment qu'aucune photo
ne peut être prise du pape mourant ou après sa mort.
"Lorsque le souverain pontife est mourant, ou après sa mort, personne
n'a le droit de prendre de lui des photographies, ni, dans le premier
cas, d'enregistrer ses paroles au magnétophone pour les faire entendre
par la suite", dit ce document. Aucune documentation photographique
ou sonore sur les derniers moments de Jean Paul II ne restera pour l'histoire,
sauf décision contraire du cardinal camerlingue, numéro un intérimaire
de l'Eglise catholique, Mgr Eduardo Martinez Somalo.
Ces dispositions sur les derniers instants des papes avaient été prises
déjà par Paul VI à la suite du scandale qui avait suivi la mort de Pie
XII. Le médecin personnel du pape, Galeazzi Lisi, avait publié dans
un livre des photos du pape dans son lit, le masque à oxygène encore
sur le visage.
Selon une tradition pas toujours respectée, le pape devrait être enterré
dans la basilique vaticane près du tombeau de Saint Pierre, poursuit
le document, intitulé "Constitution apostolique Universi dominici gregis"
(Tout le troupeau du Seigneur). Mais toute décision ne sera prise par
les cardinaux qu'une fois lu le testament éventuel de Jean Paul II qui,
selon certains de ses compatriotes, aurait souhaité pouvoir être enterré
dans le tombeau de famille à Wadowice, près de Cracovie.
A condition que ce testament existe. Ce ne sont peut-être que
des dispositions, prises par Jean Paul II concernant ses lettres et
ses documents personnels. Il reviendra alors exclusivement à l'exécuteur
testamentaire qu'il aura lui-même désigné de s'en charger. Mais ce dernier,
qui devrait être très probablement son secrétaire, Mgr Stanislaw Dziwisz,
devra rendre compte au nouveau pape de la façon dont il s'est acquitté
de son mandat. La fortune du pape est celle-là même de
l'Eglise. D'une certaine manière, dans ce faste des palais pontificaux
de la Renaissance et les déroulements harmonieux de la liturgie,
le pape reste pauvre de fortune personnelle.
Le document porte également sur l'organisation du conclave qui sera
chargé d'élire le successeur de Jean Paul II. Jean Paul II a ainsi décidé
que les cardinaux pourront profiter d'une résidence réaménagée à l'intérieur
du Vatican, tout près de la basilique Saint-Pierre. Jusqu'au dernier
conclave de 1978, les princes de l'Eglise étaient installés dans le
palais apostolique dans des conditions très inconfortables. Evolution
des technologies oblige, le pape a souligné que les cardinaux sont tenus
de ne pas communiquer "même téléphoniquement" avec l'extérieur car le
conclave doit rester absolument secret.
Le plus authentique testament de Jean Paul II est le témoignage
qu'il nous donne jusqu'à ce jour de son entière acceptation
de la volonté de Dieu sur lui et les messages qu'il nous adresse
par ses homélies et ses encycliques. (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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