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08.10.03 - Serbie : Un cimetière catholique profané.

La dévastation de 77 pierres tombales dans le cimetière catholique de Novi Sad, dans la nuit du 27 au 28 septembre, a troublé les esprits de cette ville, fière de sa tradition de tolérance nationale et confessionnelle.

Le maire de Novi Sad, Borislav Novakovic, a condamné cette sauvagerie nocturne qui est, à ses yeux, " un message terrible et monstrueux pour les représentants d'une autre confession et nation ". Lors de sa visite du cimetière saccagé, Nenad Canak, président de l'Assemblée de la Voivodine, a souligné que " ces comportements dans les cimetières annonçaient toujours de nouveaux cimetières ".

La destruction des pierres tombales et le saccage d'un tombeau d'enfant ont également été condamnés par Mgr Irinej, l'évêque orthodoxe de Backaainsi que par tous les partis politiques de la ville, à l'exception des Radicaux. L'hypothèse que ce règlement de comptes avec des morts catholiques soit la poursuite du " colloque pré-constitutionnel " du mouvement serbe de Novi Sad, est encore moins acceptable.

Bien que 77 tombes n'aient pas pu être détruites par une seule personne et sans le moindre bruit, la police prétend n'avoir pas pu trouver de témoins qui auraient vu ou entendu quoique ce soit. Il semble quand même que la police de Novi Sad, connue comme mieux organisée et plus consciente que celle de la plupart des villes serbes, ait trouvé des traces des responsables. Il s'agit en effet de la troisième attaque dans le cimetière depuis quelques semaines.

Le véritable problème est que les insultes faites aux morts dans des sociétés multiethniques indique toujours des tensions politiques. (source : cblk)

Pour plus d'informations : Courrier des balkans

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