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15.10.03 - Bolivie : Privilégier le dialogue civil.

Au terme de l'audience générale du mercredi matin 15 octobre sur la Place Saint Pierre Jean Paul II a adressé une pensée au peuple bolivien pour lequel il exprime toute sa solidarité.

"Les nouvelles qui proviennent de la Bolivie, où est en cours une grave crise avec des morts et des blessés, suscitent une vive préoccupation", a dit le Pape."Je désire exprimer toute ma solidarité spirituelle à ceux qui souffrent tandis que j'invite tout un chacun à prier afin que le Seigneur inspire les parties en cause à privilégier le dialogue civil et à chercher des solutions justes, dans le respect de la légalité, aux problèmes qui affligent la nation".

En effet les nouvelles qui nous parviennent de La Paz ne sont pas sans inquiéter l'opinion internationale. Au moins deux mineurs ont été tués et plusieurs dizaines d'autres blessés dans un rude affrontement contre les forces de l'ordre à Patacamaya, à une centaine de kilomètres de la capitale bolivienne, La Paz. Selon des témoignages des mineurs, il semble que l'armée ait attaqué un convoi de cars qui transportaient près de 3.000 employés des mines de Huanouni vers la capitale, où ils auraient rejoint les autres cortèges qui défilent dans la ville.

Les militaires auraient tiré dans les roues et lancé des bombes lacrymogènes et auraient ensuite tiré sur les mineurs. Ces derniers auraient riposté en lançant des bâtons de dynamite. Le bilan des victimes depuis le début de la protestation populaire contre le gouvernement est provisoirement de 65 morts. L'armée a assuré son soutien à l'exécutif, faisant passer un message sur les principales radios boliviennes.

Le 15 octobre, sept manifestations doivent traverser La Paz, complètement militarisée. "Plaza Morillo, où siège le gouvernement, est cernée de sacs de sable et surveillée par les soldats en tenue de combat." Les radios diffusent des messages lus par des civils qui expriment leur désappointement envers les manifestants et demandent le retour à la paix sociale. "Les enfants ont recommencé à jouer dans les rues aujourd'hui, mais la ville a été lourdement endommagée. Les protestataires ont pris tout ce qu'ils pouvaient pour barrer les routes."

..." Même les pavés de la Place San Francisco ont été arrachés. Sur la place du marché, un immeuble abritant un supermarché a été incendié. L'eau potable est disponible, mais on commence à manquer de médicaments, d'oxygène pour les malades dans les hôpitaux. Pourtant, l'armée n'a pas hésité à tirer sur la foule pour faire arriver l'essence à La Paz. Pourquoi personne n'apporte de médicaments de première nécessité?" s'interroge encore le contact de l'agence missionnaire Misna. "On manque également de pain, car la fourniture de gaz est interrompue, donc impossible de le travailler". (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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