15.10.03
- Chine : L'internet de la liberté.
A Pékin, le 14 octobre, s'est ouvert le procès contre un dissident
chinois accusé de subversion pour avoir publié sur Internet des articles
favorables aux réformes démocratiques.
Le " China Human Rights Information Centre " qui a son siège à Hongkong
en prend acte ; c'est un organisme qui défend les droits et les libertés
fondamentales dans la région chinoise. Au banc des accusés, s'est trouvé
He Depu, 47 ans, arrêté il y a un an pour avoir diffusé sur Internet
une sorte de programme politique d'un Parti Démocratique Chinois en
voie de formation. Ce serait la première tentative depuis 50 ans pour
construire un parti d'opposition. He et 200 autres personnes avaient
signé un appel pour la réhabilitation du Mouvement de la Place Tien
An Men (1989), et pour la demande d'élections démocratiques au plan
national.
La préoccupation du gouvernement chinois, en raison de la vaste diffusion
sur Internet en Chine, s'est exprimée l'an dernier par l'interdiction
sur les moteurs de recherche " Altavista " et " Google ". Au mois de
juin 2002, tous les Cafés Internet chinois ont dû installer un " software
" qui enregistre les visites sur les 500.000 sites étrangers interdits
en Chine. Chaque jour, tous les ordinateurs des Cafés Internet envoient
au Centre de la police, pour le contrôle sur l'information, le bon nombre
des personnes qui visité les sites interdits. Tous ceux qui veulent
se servir d'un ordinateur dans un Café Internet, doivent se faire enregistrer
avec leur carte d'identité. "
Les cyber dissidents en Chine sont arrêtés et mis en jugement. Cette
situation est dénoncée par le " Rapport 2003 de " Reporters Sans frontières
", qui cite des épisodes qui se sont produits dans des Pays comme la
Chine, Cuba, le Vietnam, les Maldives. D'après les statistiques officielles,
à la fin du mois d'avril 2002, le nombre de navigateurs sur Internet
en Chine a atteint le chiffre de 56.600.000. Les Cafés Internet sont
devenus très populaires en Chine, et beaucoup restent ouverts 24 heures
sur 24, les jeunes vont " naviguer " jour et nuit les fins e semaine.
A Pékin, plus de 300.000 jeunes fréquentent les Cafés Internet. Dans
les sociétés vraiment libérées des préjugés idéologiques, la personne
est responsable de ses choix. Et la Chine se libère toujours plus du
préjugé idéologique ; on ne comprend donc pas pourquoi elle se laisse
intimider par une réalité immense toujours plus rapide de développement
et de progrès comme l'est Internet. Un pays qui s'ouvre avec un pas
toujours plus rapide aux réformes démocratiques, au marché, à la propriété
privée, ne peut marquer le pas face aux nouvelles technologies. Mais
les autorités de Pékin, alors qu'elles réalisent le premier lancement
spatial, continuent malheureusement à empêcher la libéralisation d'Internet.
(source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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