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23.10.03 - Ces cardinaux dont on parle.

Les journalises à l'affût d'informations ont reçu de nombreuses "confidences" de la part des cardinaux, surtout les nouveaux promus, qui ne pouvaient se résoudre à laisser leurs questions sans réponse.

Le prochain pape devrait être latino-américain, estime le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras) dans une interview accordée le mercredi 22 octobre, à la radio publique portugaise RDP. "Je crois que le jour viendra" où un latino-américain sera pape, a déclaré le cardinal âgé de 60 ans. "Le pape Jean Paul II, a-t-il souligné, a certainement joué un rôle décisif dans la résolution du conflit est-ouest and sans nul doute, il est temps à présent de s'engager pour résoudre la division nord-sud".

Alors que le souverain pontife aujourd'hui âgé de 83 ans montre de plus en plus de signes de faiblesse, les spéculations sur l'identité et la nationalité du prochain pape se sont accrues, notamment sur la possibilité que le successeur de Jean Paul II vienne d'Amérique Latine ou d'Afrique. Le cardinal Maradiaga, l'un des rares "princes de l'Eglise" a avoir suggéré que Jean Paul II renonce à son sacerdoce, est l'un des cardinaux sud-américains considérés comme un successeur éventuel de Jean Paul II.

Dans le même temps les cardinaux octogénaires de l'Eglise catholique, sans droit de vote au conclave pour l'élection d'un pape, se sont révoltés et réclament la restitution de ce droit, affirme jeudi le quotidien de centre-gauche "La Repubblica". "Sans droit de vote, nous sommes des demi-cardinaux, des cardinaux de deuxième zone", a dit l'un d'eux sous couvert de l'anonymat à ce quotidien.

Selon La Repubblica, les 59 cardinaux octogénaires auraient envoyé une lettre au pape Jean Paul II lui demandant de rétablir ce droit, supprimé en 1970 par le pape Paul VI. Actuellement, le collège électoral chargé d'élire, le jour venu, le successeur de Jean Paul II compte 135 cardinaux de moins de 80 ans. 59 cardinaux ont dépassé cet âge et ne peuvent pas voter lors d'un conclave. "Ce malaise existe chez tous les cardinaux de plus de 80 ans. C'est une règle inconcevable. Un cardinal est ce qu'il est d'abord parce qu'il élit un pape et se trouve à ses côtés par la suite", ajoute l'un d'eux qui préfère aussi l'anonymat.

Plus décontracté, et réaliste, le cardinal Giovanni Cheli, 85 ans, reconnaît ouvertement "qu'en effet, on se sent un peu lésés", mais ajoute: "personnellement, je n'en fais pas un drame". (source : diverses)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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