31.10.03
- Italie : Des positions fermes et nuancées.
Jean Paul II a défendu, lors de l'Angelus du mercredi, la valeur
de la croix, qu'il a qualifiée de "symbole éloquent", au moment où une
décision de justice ordonnant le retrait du crucifix d'une école publique
a créé une polémique en Italie.
Il a invité les jeunes à être des "bâtisseurs de la civilisation de
l'amour", dont, a-t-il dit, "la croix du Christ est un symbole éloquent,
source de lumière, de réconfort et d'espoir pour les hommes de tous
les temps". De son côté, le mardi 28 octobre, le cardinal
Camillo Ruini, président de la Conférence épiscopale italienne, avait
dénoncé la décision d'un juge qui a ordonné le retrait des crucifix
des salles de classe d'une école publique de la région de l'Aquila,
dans les Abruzzes.
Le magistrat avait rendu cette sentence à la suite d'une plainte déposée
par un Italien converti à l'Islam, Adel Smith, dirigeant de l'Union
des Musulmans d'Italie, une petite organisation revendiquant 5.300 adhérents.
La polémique s'est rapidement enflammée et la décision du juge a été
condamnée par de nombreux dirigeants de l'Eglise et hommes politiques.
La présence de ce symbole chrétien dans les lieux publics, notamment
les écoles, est imposée par les accords du Latran, signés en 1929. Le
ministre de la Justice, Roberto Castelli, a ouvert une procédure d'enquête
administrative contre le juge, Mario Montanaro, 33 ans. L'Eglise, une
grande partie de la classe politique ainsi que des dirigeants musulmans
modérés, ont dénoncé cette ordonnance, dont l'application a été prudemment
différée.
La petite école italienne, au coeur de cette polémique, a été fermée
par décision du maire jusqu'à mercredi pour préserver les enfants. "Tous
ces camions de télévision qui stationnent devant l'école, ces parlementaires
qui défilent, cela stresse les enfants." Le délai en théorie est de
30 jours, mais mercredi des habitants s'étaient rassemblés pour défendre
l'école. (source : cei)
Pour plus d'informations : Conférence
épiscopale d'Italie
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