11.12.03
- Les lois sur la laïcité en Europe.
En Allemagne. La question du port du foulard à l'école laisse les
Allemands tout aussi perplexes que les Français. Mais la gestion du
dossier diffère sur deux aspects fondamentaux : d'abord, le port du
foulard à l'école pour les élèves ne provoque pas de polémique en Allemagne,
c'est pour les seules enseignantes des établissements publics qu'il
pose problème. Et, d'autre part, la question relève du ressort des Länder
- les seize États régionaux, compétents en matière d'éducation. Il n'y
a donc pas de recherche d'une directive nationale sur le sujet mais
au contraire des positions très différentes selon les régions.
La Bavière vient d'adopter un projet d'interdiction, de même que la
ville de Berlin, dirigée, elle, par une coalition de gauche. Dans la
capitale allemande, on envisage d'interdire tout signe religieux dans
l'ensemble de la fonction publique. Parmi les Länder " libéraux " qui
autorisent le port du foulard pour les enseignantes du public, la Rhénanie
du Nord Westphalie ou la ville de Hambourg, qui estiment qu'avec une
enseignante portant le foulard sur 16 000, il n'y a pas lieu de légiférer.
En Belgique, il n'existe pas de législation fédérale réglementant le
port de signes religieux dans les établissements scolaires qui sont
libres d'édicter leurs propres règlements internes. Le débat a resurgi
en septembre dernier, la communauté musulmane s'étant émue d'une décision
d'une école publique d'interdire le port du foulard.
En Grande-Bretagne, chaque chef d'établissement est libre d'adopter
son propre règlement intérieur en matière d'uniforme scolaire. Généralement,
le port du foulard, de la kippa ou du turban est autorisé.
Aux Pays-Bas, la loi interdit les discriminations religieuses. Le port
du voile et des autres signes religieux est généralement admis dans
les écoles publiques.
Au Danemark, le port de signes religieux est accepté, mais très peu
pratiqué, dans les écoles.
En Espagne, il n'y a pas de législation nationale en la matière. En
cas de conflits, la décision revient aux régions autonomes.
En Italie, la loi autorise les croix catholiques dans les écoles et
il n'y a pas de débat national sur le voile.
En Grèce, où 98 % de la population est orthodoxe, la question
des signes religieux ostentatoires ne se pose pas.
La Turquie, qui souhaite devenir européenne, est un cas particulier.
Dans ce pays musulman au régime laïque, où environ six femmes
sur 10 portent le foulard, la loi l'interdit dans les écoles et les
universités. (source : la croix)
Pour plus d'informations : La Croix
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