15.12.03
- L'arrestation de Saddam Hussein.
C'est au moment de l'Angelus du dimanche que Jean Paul II a été
informé de l'arrestation de Saddam Hussein, mais ni lui ni les
services de presse du Vatican n'ont fait de commentaires.
"L'Osservatore romano" a reproduit en première page
le portrait du raïs et a donné les principales dépèches
d'agences, relayant l'information de l'agence Ansa qui "croit savoir
que ce serait des parents du dictateur qui auraient fourni les indices
décisifs, en particulier Samira Shahbandar, la femme de Saddam
qui est réfugiée à Beirout et qui aurait précisé
aux Américains la zone où il se cachait".
L'organe officieux du Vatican a également souligné que,
selon les experts, les actes terrosites ne cesseraient pas pour autant.
En effet dès le lundi 15, quatre postes de police irakiens ont
été attaqués à Bagdad, avec un bilan d'au moins huit morts. Un attentat
suicide à la voiture piégée devant un poste de police du nord de Bagdad
a fait huit morts et au moins 13 blessés dans la matinée, selon un officier
de la police irakienne. Presque au même moment, une voiture piégée explosait
devant un poste de police à Al-Amiriya, dans l'ouest de Bagdad, blessant
quatre policiers.
Plus tard, deux commissariats ont été attaqués à Khaldiya par
des dizaines de partisans de Saddam Hussein avec des armes automatiques
et des lance-grenades RPG dans le quartier sunnite d'Adhamiyeh, dans
le nord de Bagdad, selon la police et des témoins. La police n'a pas
fait état de victimes. A Falloujah, ville rebelle située à 60 kilomètres
à l'ouest de Bagdad, des partisans de Saddam Hussein ont pris d'assaut
la préfecture et l'ont saccagée.
Les déclarations de plusieurs évêques irakiens ont
été relayées par "Radio Vatican". Pour
Mgr Shlemon Warduni, évêque chaldéen auxiliaire
de Bagdad, cette arrestation simplifie sans doute la situation, mais
ne fera pas cesser les attentats, mais doit permettre la formation d'un
gouvernement.
Le P. Nizr Semaan, qui exerce son ministère au nord de l'Irak,
rappelle qu'il a tué ou fait tuer un million de personnes. Il
doit le reconnaître et l'expier. "L'arrestation de Saddam
Hussein ferme un chapitre de l'histoire du peuple irakien, caractérisé
par des crimes contre l'humanité, par l'injustice, la pauvreté,
l'embargo et l'émigration des jeunes à la recherche d'un
avenir meilleur."
Mais il souhaite "que ce jugement du dictateur se fasse dans le
calme et l'objectivité. Pour cela, il est préférable
que ce soit le fait d'un tribunal international, mais qui comprendrait
des juges irakiens." (source : or/cns)
Pour plus d'informations : Oservatore
romano
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