09.12.03
- Pour le don de soi aux autres.
"Aux yeux de nombreux contemporains, empêtrés dans des conceptions
matérialistes - " Ma maison, ma voiture, mon chéquier " -, la bonne
soeur peut apparaître comme une douce rêveuse. La question reste de
savoir qui vit dans la réalité et qui poursuit le vent."
Nous relevons cet article du "Cameroon Tribune" de Yaoundé
en date du 5 décembre, car il n'hésite pas à aborder une
question posée à l'opinion publique concernant la vie
et le choix fait par les religieuses et par tous ceux qui acceptent
de vivre l'Evangile dans le célibat le service des hommes et
des femmes d'aujourd'hui.
..." Elles ont tourné le dos à des choses dont le commun des mortels
ne saurait se passer. Celle qui choisit de devenir soeur religieuse
dit adieu, entre autres choses, au mariage. Il suffit pourtant de voir
comment une nouvelle épousée fait admirer son alliance après le passage
devant le maire pour comprendre l'importance que bien des femmes accordent
à cet acte. Décider donc de ne jamais jouir de cette fierté, et du statut
ainsi acquis, nécessite une grande volonté, ou du moins un engagement
profond."
..." Combien ont préféré laisser tomber en voyant tout ce qu'il
y avait à " perdre " ? Combien d'autres, prêtres, frères, soeurs, déjà
engagés, ont " rétrogradé ", rattrapés par les " choses du monde ? ".
Et il ne s'agit pas ici seulement de biens matériels ou de " plaisirs
de la vie ", dont la privation semble insupportable à beaucoup. Ne pas
avoir d'enfant par exemple, est vécu comme un véritable drame par bien
des femmes et par leur entourage. Surtout chez nous autres Africains."
..." En dehors d'un tel sacrifice - celui de ne pas laisser de
descendance -, les soeurs doivent également renoncer à toute attache,
familiale notamment, pour s'engager dans une existence où les privations
seront nombreuses, les contraintes multiples. Pas question de faire
la noce toute la nuit après une bonne nouvelle, ou de s'envoyer plusieurs
rasades de whisky pour noyer ses soucis. Proscrites également les petites
satisfactions de la séduction, qui se déclinent parfois en maquillage
outrancier, habillement provocant ou coiffure extravagante."
..." Laisser tomber tout cela, les femmes en conviendront, n'est
pas à la portée de la première venue. La force du renoncement des soeurs
n'en est que plus impressionnante, plus inspiratrice de respect. Sur
un autre plan, l'abandon de soi connote généralement le don de soi-même.
Don sans réserve, à la base duquel brûle souvent un réel amour du prochain,
un authentique sens de la charité. Le mécanisme, à en croire des personnes
versées dans le spirituel, est simple : vous ne voulez rien pour vous,
vous ne voulez rien prendre à personne, du coup l'égoïsme ne peut habiter
en vous. Aux yeux de nombreux contemporains, empêtrés dans des conceptions
matérialistes - " Ma maison, ma voiture, mon chéquier " -, la bonne
soeur peut apparaître comme une douce rêveuse. La question reste de
savoir qui vit dans la réalité et qui poursuit le vent." (source
: allafrica)
Pour plus d'informations : Agence
Allafrica
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