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du 6 au 9 janvier 2009 (semaine 02)
 

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2009-01-09 - Gaza
LE CARDINAL MARTINO NE RETIRE RIEN DE SES PROPOS

Le cardinal Renato Martino, du Conseil pontifical Justice et Paix a estimé le jeudi 8 qu'il n'y avait "rien d'anti-israélien" dans ses propos tenus la veille dans lesquels il affirmait que la bande de Gaza "ressemblait de plus en plus à un camp de concentration".

Dès le mercredi 7, Israël avait vivement dénoncé ces déclarations, accusant Mgr Martino d'employer des termes "tirés de la propagande du Hamas", l'ambassadeur d'Israël près le Saint-Siège,  Mordechai Lewy, affirmant que "si le cardinal utilise ces termes, c'est qu'il n'a jamais vu un camp de concentration de sa vie". 

Le cardinal a mis les choses au point dans le quotidien La Repubblica :
"Certaines accusations ne me touchent pas. Dans mes paroles, il n'y a rien qui puisse être interprété comme anti-israélien"... "Je dis de regarder les conditions (de vie) des personnes qui vivent là-bas. Entourées par un mur qu'il est difficile de franchir. Dans des conditions contraires à la dignité humaine. Ce qui se passe ces jours-ci fait horreur", a réaffirmé le cardinal Martino.

"Israël a certainement le droit de se défendre et Hamas doit en tenir compte. Mais que dire quand on tue autant d'enfants, quand on bombarde des écoles de l'ONU, alors qu'on est en possession de moyens technologiques qui permettent de repérer une fourmi sur le terrain?", s'est interrogé Mgr Martino.

Le cardinal a aussi dit "condamner les tirs du Hamas" sur Israël, estimant que celui-ci "ne représente pas tous les Palestiniens". "Je ne défends pas le Hamas: s'ils veulent un Etat palestinien, ils doivent comprendre que la voie sur laquelle ils se sont engagés est erronée", a ajouté le prélat.

Il a tenu à rappeler qu'il avait jugé "horrible" que des manifestants aient brûlé des drapeaux israéliens à Milan (nord) samedi lors d'un défilé contre les raids sur Gaza et qu'il a "condamné ces gestes de haine".

"Israël a le droit de vivre en paix, les Palestiniens ont le droit d'avoir leur propre Etat", a-t-il résumé, estimant qu'"une force internationale d'interposition" était nécessaire et que "les deux parties ont des choses à se reprocher".

Pour le cardinal Martino, " Israéliens et Palestiniens sont les enfants d'une même terre et il faut les séparer, comme on le ferait avec deux frères". (source : La Repubblica)

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