Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 8 au 10 février 2009 (semaine 06)
 

-
2009-02-10 - Honduras
LA PRÉDOMINANCE DES VALEURS DANS NOS RELATIONS SOCIALES.

Réunis du 25 au 29 janvier en Assemblée nationale de pastorale catholique, les évêques et des responsables laïcs ont réfléchir sur la réalité ecclésiale en Honduras aafin de tracer des lignes de travail pour la future programmation pastorale.

Au terme de l’assemblée ils ont publié un message adressé à tout le peuple hondurien et un autre aux milieux de la communication. Les signataires analysent la situation dans laquelle se trouve le pays et signalent quelques-uns des nombreux problèmes qui l’affligent. En particulier, ils mettent en évidence l’insécurité et « la violence qui suit son rythme incontrôlable, désormais aussi avec la modalité du séquestre de personnes ».

En outre « le nombre des personnes déplacées augmente chaque jour à cause de la crise économique et de la xénophobie envers les immigrés de la part des pays riches, qui apportent à nos économies, faiblement développées, le chômage, l’insuffisance des ressources et la diminution de la qualité de vie ».

Le système éducatif est sur le point de s’effondrer et l’analphabétisme continue à être un obstacle pour le développement de la nation. Enfin, la stratégie de réduction de la pauvreté n’a pas donné les fruits attendus.

Les évêques dénoncent aussi une culture matérialiste et individualiste préoccupée seulement du plaisir, du lucre et de l’accaparement individuel des ressources du pays, en particulier celles naturelles. A tout cela s’ajoute le fait que le pays ne réussit pas à retrouver entièrement confiance dans ses institutions, d’autant que la pratique de la corruption dans tous les domaines de l’administration publique et à l’intérieur de la Police nationale a augmenté.

On continue à piétiner le droit à la vie sous différentes formes. De la part de l’Etat on enregistre aussi une attitude de contrôle et de manipulation et même de répression de certains secteurs de la population.

Derrière ce contexte se cache en réalité « une profonde crise spirituelle qui se traduit par une crise morale », dans laquelle les hommes se sont trompés dans l’ordre des valeurs : « au lieu de Dieu nous avons mis au pouvoir ceux qui nous donnent de l’argent ».

Malgré ce panorama, les évêques reconnaissent et apprécient l’engagement et l’effort de la population, à travers différentes organisations, pour que la justice s’impose dans le pays. Ils louent la vigilance des citoyens sur l’administration publique à travers les Commissions de transparence, et reconnaissent les efforts de la population à défendre et à affirmer la souveraineté de l’Etat et à travailler pour la paix dans le pays.

Les évêques et les animateurs pastoraux réaffirment « la prédominance des valeurs dans nos relations sociales », et ils font appel à la conscience de tous « pour défendre la vie, la dignité de toute personne, le respect de ses droits inaliénables, la justice, la solidarité, la vérité et l’honnêteté ». Ils réaffirment aussi leur engagement préférentiel pour les pauvres et pour la conversion pastorale de l’Eglise comme institution.

Pour éviter en outre le découragement et le désespoir, ils proposent entre autres choses une formation à une vraie culture solide, qui promeuve de nouvelles relations économiques fondées sur la justice. Et ils proposent à la classe politique de ne pas continuer à abuser de la confiance du pays et à rétablir la crédibilité des Institution gouvernementales et des pouvoirs de l’Etat, en plaçant le droit et la justice au-dessus des intérêts particuliers, en n’utilisant pas comme siens des biens de la nation.

« Frères et sœurs, les défis pour le pays sont énormes, seul l’engagement de tous ouvrira la voie à des réponses valables et justes » écrivenils au terme de leur message. (source : Agence Fide)

Retour aux dépèches