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du 22 au 24 février 2009 (semaine 09)
 

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2009-02-24 - Afrique du Sud
UN ÉVÊQUE POURRAIT DEVENIR PRÉSIDENT


Mgr Mvume Dandala, 57 ans, évêque méthodiste sud-africain, a été désigné par le Congrès du peuple (Cope), parti dissident de l’ANC (Congrès national africain), comme candidat à la présidentielle d’avril prochain.

Formé par des transfuges du parti de tendance socialiste, l'ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, le parti Congrès du peuple (COPE) n’a été créé qu’en décembre, mais il veut affirmer son dynamisme et sa cré dibilité. Désireux de présenter une alternative politique solide et de prendre ses distances avec les scandales de corruption qui frappent l’ANC, le COPE a révélé en fin de semaine dernière le nom de son candidat à l’élection présidentielle. Il s’agit de l’évêque Mvume Dandala, 57 ans, ancien chef de l’Église méthodiste sud-africaine.

Le pasteur Dandala vient d’achever un mandat de cinq ans en tant que secrétaire général de la Conférence des Églises de toute l’Afrique (CETA) au Kenya. Diplômé en théologie de l’Université de Cambridge mais sans véritable expérience en politique, l’évêque est néanmoins connu pour ses engagements en faveur de la paix ainsi que son militantisme pour mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud.

Il a ainsi joué un rôle de médiateur pour la fin des hostilités raciales à Gauteng, la ville où il réside en core aujourd’hui. Son action pour la paix est aussi reconnue au niveau continental. En mai 2004, il avait dirigé la délégation de la CETA au Soudan, où il avait dénoncé les violations des droits humains et les crimes contre l’humanité commis au Darfour.

Loin d’être un obstacle, le manque d’expérience politique de Mvume Dandala a été un facteur déterminant dans sa désignation.
«Nous avions besoin d’un nouveau visage. Quelqu’un de nouveau en politique », a déclaré l’un des dirigeants du parti. De son côté, Charlotte Lobe, secrétaire générale du COPE, a affirmé que « l’Afrique du Sud a besoin d’un homme de confiance, honnête et capable de restituer l’espoir et la conviction en l’action politique » .

« C’est une élection charnière pour l’Afrique du Sud. Le COPE aspire à une gouvernance transparente au service du peuple », a-t-elle ajouté, faisant allusion aux scandales de corruption qui entachent la réputation du parti au pouvoir, qui reste toutefois favori pour la présidentielle.

À l’instar de l’archevêque anglican noir Desmond Tutu, prix Nobel de la paix en 1984 et l’une des figures emblématiques de la lutte contre l’apartheid, Mgr Dandala s’impose comme une nouvelle figure religieuse de premier plan dans le débat politique. (source : Allafrica)

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