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du 1 au 3 mars 2009 (semaine 10)
 

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2009-03-03 - Madagascar
L'ARCHEVÊQUE MÉDIATEUR ACCEPTE DE REVENIR

L'archevêque d'Antanarivo a accepté de reprendre sa médiation comme représentant du FFKM, le Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar,  dans le conflit qui oppose le président Marc Ravalomanana à Andry Rajoelina.

Le 25 février, devant l'attitude du président Ravalomanana, il avait annoncé sa décision de ne plus participer à la médiation du Conseil, demandant aux Nations unies, qui lui avaient confié cette mission, « de trouver une autre méthode adaptée à la difficulté de la situation ».

Mgr Odon Razanakolona avait en effet déploré les "limites aux actions et pouvoirs de médiateurs et l'atmosphère alourdie par le soupçon de partialité » à leur encontre" qui, avait-il estimé, les empêchent de "se placer en juges".

Quelques jours plus tard, le samedi 28 février, l'archevêque a décidé de revenir sur sa décision, après que le sous Secrétaire général des Nations unies (ONU) en charge des Affaires politiques, Haile Menkerios, le lui ait demandé en lui marquant toute sa confiance et son soutien.

Mgr Razanakolona a cependant posé clairement ses conditions : que "tout le monde ait conscience du bien de cette nation et de ce peuple" et "que chacun assume ses responsabilités et tienne parole." 

Le représentant des Nations unies a promis qu'il allait « aider autant les parties en conflit que la médiation à trouver une issue à la crise, comprenant bien les frustrations d'être un médiateur et les raisons de sa décision ." 

L'archevêque a en effet déclaré : " Assumez votre responsabilité, m'a-t-il dit, et je suis prêt à assumer les miennes." mes responsabilités », lui aurait dit Mgr Razanakolona, rapporte Madagascar-Tribune.

Deux jours auparavant, dans une interview accordée à la BBC, commentant sa décision de se retirer des négociations, il avait évoqué les raisons qui étaient, selon lui, à la base de l'échec des négociations entre le président Ravalomanana et Andry Rajoelina, « président de la Haute autorité de la transition (HAT) ».

Il avait également mis en garde ceux qui avaient intérêt à faire traîner les choses, parce qu'entre temps, avait-il dit, "les armements entrent ici à Madagascar". (source : Allafrica)


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