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du 5 au 7 mars 2009 (semaine 10)
 

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2009-03-07 - Zambie
L'INCAPACITÉ DU GOUVERNEMENT MISE A JOUR

Les évêques catholiques de Zambie s'inquiètent du niveau de pauvreté dans le pays et dénoncent la corruption, le chômage, la
désintégration économique qui plombent la Zambie, au "bord d'une crise" occasionnée par la "mal gouvernance".

Dans une lettre pastorale publiée le 1er mars, les prélats énumèrent les principaux problèmes auxquels le pays est confronté, y compris le système éducatif. Le secteur agricole est en "déclin", en raison "des mauvaises politiques et de la mauvaise gestion", ont encore estimé les évêques, qui citent le programme de soutien aux engrais (FSP) qu’ils décrivent comme un "désastre" et un "grand moyen de pratiques de la corruption et l'abus de pouvoir".

Pour couronner le tout, ils évoquent le sida et le paludisme, l'inégalité entre les sexes, la mauvaise santé maternelle et infantile, le mauvais état des routes et le déboisement… Pour les évêques, le budget de 2009, présenté à la fin du mois de janvier est une occasion perdue. "Il aurait dû être utilisé pour mettre en place des mesures d'atténuation de la pauvreté".

Ils ont également exprimé leur frustration, face à l'échec du gouvernement dans sa lutte contre la corruption endémique et des abus de pouvoir. "Nous savons que le gouvernement demande aux citoyens, de la patience et du calme, mais comment est-ce possible face à tant d'adversités?" ce sont-ils interrogés, avant d’ajouter: "Comment le pays peut-il être patient et docile, lorsque des emplois sont perdus partout, en particulier dans l'industrie minière? "

" La saison des pluies est presque terminée et les agriculteurs n'ont pas reçu de fournitures d'engrais? Est-ce possible d'être patient et calme lorsque le gouvernement est obsédé par le contrôle des médias? Quand, année après année, les rapports du vérificateur général passent sous silence l’impunité? Lorsque la corruption est se développe de plus en plus dans un pays qui se qualifie elle-même de nation chrétienne?»

Dans ce contexte, ils ont appelé l’État à mettre fin au «harcèlement» des citoyens et des médias.

Les évêques ont enfin réclamé la dissolution et le remplacement de la Commission de révision constitutionnelle, mise en place par le gouvernement, pour élaborer une nouvelle Constitution qui sera soumise au référendum et au parlement. (source : Agence Apic)

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