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du 4 au 7 mars 2009 (semaine 10)
 

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2009-03-07 -
ET SI L'ON INVESTISSAIT DANS LES PAYS PAUVRES

Le banquier Ettore Gotti Tedeschi, puis le premier ministre Gordon Brown lancent dans "L'Osservatore Romano" une proposition révolutionnaire: un investissement colossal en faveur des pays pauvres qui profitera tout autant aux pays riches.

Le premier surpris, ce fut lui, Ettore Gotti Tedeschi, cinq enfants, catholique fervent, professeur d’économie à l’Université Catholique de Milan et président pour l’Italie de Banco Santander, l’une des plus grandes banques du monde.

"Lorsque j’ai eu l’idée du projet de 'good bank' et que j’ai écrit à ce sujet dans 'L'Osservatore Romano', je n’imaginais pas que cette idée viendrait aussi au responsable de la Banque Mondiale et même au premier ministre britannique Gordon Brown".

L'idée lancée par Gotti Tedeschi le 30 janvier en première page du journal du Saint-Siège a été reprise avec force dans le même journal, le 19 février, par le premier ministre britannique Brown, reçu le même jour au Vatican par Benoît XVI.

C’est une idée simple mais révolutionnaire qu'il proposait aux pays riches aujourd’hui en déconfiture financière: investir une somme gigantesque non pas chez eux mais au profit des pays pauvres, pour que ceux-ci deviennent acteurs d’un boom économique profitable pour eux et pour tout le monde. Dans quelques décennies ce sera précisément la croissance des pays pauvres qui servira à rembourser la dette contractée par les pays riches, en produisant davantage de bien-être et de richesse.

L'idée s’est formée peu à peu dans "L'Osservatore Romano": d’abord avec l'article de Gotti Tedeschi, puis avec sa reprise surprenante par Gordon Brown, et encore avec un second article de l'économiste et banquier italien, devenu depuis un an commentateur économique du journal du Pape.

Le prochain G20, c’est-à-dire le sommet des 20 pays les plus grands et les plus riches du monde, programmé pour le 2 avril, constituera un test important pour l’avenir de ce projet.

Mais il se passe déjà quelque chose d’important. De plus en plus souvent, des voix autorisées reconnaissent que l'économie ne peut pas agir uniquement en fonction de l’intérêt égoïste – avec les résultats catastrophiques qui sont aujourd’hui sous les yeux de tout le monde – mais qu’elle doit aussi vivre d’éthique. "Inspirée par la grâce", dit Gotti Tedeschi.

A son avis, Brown a eu cette inspiration "avec l'humilité des grands hommes". Gotti Tedeschi est certain que le Premier ministre britannique sera écouté par d’autres dirigeants dans le monde: "Voilà pourquoi j’invite à proposer Gordon Brown comme Prix Nobel d’économie". (source : Osservatore romano et commentaire : chiesa)


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