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du 12 au 14 mars 2009 (semaine 11)
 

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2009-03-14 - Madagascar
POUR TROUVER UNE ISSUE A LA CRISE


L'archevêque d'Antananarivo, Odon Razanakolona, médiateur de la crise, a annoncé que les participants au dialogue étaient d'accord pour des assises nationales, du 12 au 14 mars, en vue de trouver une issue à l'impasse actuelle.

D'ici-là, "Andry Rajoelina sera placé sous la protection des Nations Unies et placé dans un endroit sécurisé", a déclaré, pour sa part, Tiébélé Dramé, l'émissaire spécial du secrétaire général de l'ONU à Madagascar. Le maire destitué d'Antananarivo, la capitale, est actuellement dans la résidence de l'ambassade de France devant laquelle des partisans du pouvoir et ceux du maire destitué tentent de se rassembler ce mardi.

La Coalition des Églises chrétiennes à Madagascar (FFKM) et les Nations Unies appellent à une trêve pour permettre la tenue de ces assises. Les deux parties protagonistes seraient d'accord pour cette trêve.

Après l'appel des Nations Unies, le président malgache Marc Ravalomanana a promis, de son côté, de garantir la sécurité de Rajoelina et de ses collaborateurs, affirmant qu'ils pouvaient circuler librement.

Depuis le dimanche 8 mars, la crise a pris une nouvelle tournure avec la mutinerie d'un camp militaire dont les éléments refusent de participer à la répression des manifestations de l'opposition, déclarant qu'ils devraient plutôt protéger peuple. La mutinerie a lieu dans un des camps militaires à Soanierana, à l'entrée sud de la ville, notamment au siège des soldats du Corps d'armée des personnels et des services administratifs et techniques (Capsat).

En attendant, les manifestations sur la place du 13-Mai à Antananarivo, qui avaient été interdites durant la semaine dernière, ont repris lundi dans le calme sans intervention des forces mixtes comprenant des policiers, des gendarmes et des militaires.

Le samedi 14 mars, la situation a empiré et reste confuse devant les avancées des partisans d'Andry Rajoelina et les hésitations du président.

Pour sa part, le général Gilbain Pily, commandant de la gendarmerie nationale, a donné l'ordre à tous les gendarmes du pays de ne pas entrer dans les questions politiques, mais de respecter leur fonction.

De son côté, le général Edmond Rasolomahandry, chef d'état-major de l'armée malgache, a rejeté la déclaration médiatique du colonel Noely Rakotonandrasana qui a appelé les gendarmes à retourner dans leurs camps. Le chef d'état-major a affirmé que l'armée reste unie et elle obéît à un seul commandement. "Nous réclamons le dialogue renforcé pour trouver une issue à cette crise", a-t-il dit.

A l'occasion de la célébration de la journée de la femme dimanche, Lalao Ravalomanana, la première dame du pays, a fait une déclaration spéciale : "J'invite les femmes à se tenir calmes et à conseiller à leurs enfants de ne pas se mêler à des manifestations sans issue", a-t-elle souligné.

Pour sa part, Jeannoda Ramandimbiarisoa, présidente des professionnels diplômés en travail social, estime qu'une prise en charge psychosociale doit être menée pour sécuriser les personnes victimes des conséquences de la crise.

Manandafy Rakotonirina, à la tête du parti MFM (Parti pour la protection du pouvoir du peuple), a affirmé, lors d'une conférence de presse samedi, qu'un gouvernement d'ouverture était nécessaire pour une sortie de crise. Mais il faut en même temps penser à changer le code électoral, a-t-il ajouté. (source : Allafrica)

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