Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 12 au 14 mars 2009 (semaine 11)
 

-
2009-03-14 - Brésil
IL FAUT TENIR COMPTE DES CIRCONSTANCES

La Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) est revenue sur l'excommunication lancé par l'archevêque de Recife à propos de la mère d'une enfant de 9 ans ayant avorté à la suite d'un viol, ainsi que toute l'équipe médicale.

La Conférence épiscopale rappelle les conditions posées par l'Église dans des cas similaires. En fait l'application de ce pont de vue de l'Église revient à nier l'excommunication, dans les circonstances qui ont conduit à l'avortement, qui lui reste un crime.

Après l'avortement réalisé la semaine dernière dans un hôpital de Recife (nord-est du Brésil), l'archevêque José Cardoso Sobrinho avait argué qu'aux yeux de l'Eglise catholique l'avortement était un "crime" et que la loi de Dieu était "au-dessus" de celle des hommes pour justifier l'excommunication.

Néanmoins, pour le secrétaire général de la CNBB, Mgr Dimas Lara Barbosa, la mère de l'enfant a agi "sous la pression des médecins" qui disaient que la fillette allait mourir si la grossesse n'était pas interrompue et c'est pourquoi elle ne peut être excommuniée.

"Il faut tenir compte des circonstances", a souligné Mgr Barbosa. Pour les médecins, "seuls seront excommuniés ceux qui pratiquent l'avortement systématiquement", a ajouté Mgr Barbosa lors d'une conférence de presse.


De son côté, dans un entretien au quotidien La Stampa, justifiant l'excommunication. le cardinal Giovanni Battista Re, préfet de la Congrégation pour les évêques, avait dit que les jumeaux que la fillette portait "avaient le droit de vivre",

Dans une tentative de minimiser les déclarations de l'archevêque de Recife qui avait été jusqu'à dire que l'avortement était "pire" que le viol, le président de la CNBB, Mgr Geraldo Lyra Rocha, a déclaré que son collègue avait été mal interprété.

"Mgr Sobrinho n'a excommunié personne. Je suis sûr qu'il ne voulait blesser personne mais attirer l'attention sur une certaine permissivité" en ce qui concerne l'avortement.

L'interruption volontaire de grossesse est toujours interdite au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Cela n'empêche pas un million de femmes d'avorter clandestinement, lors d'opérations qui coûtent la vie à des milliers d'entre elles chaque année, selon les autorités.
(source : CNS)


Retour aux dépèches