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du 12 au 14 mars 2009 (semaine 11)
 

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2009-03-14 - Indonésie
DES JEUNES S'ENGAGENT CONTRE LA VIOLENCE

Le 28 février, à Samarinda, province de Kalimantan-Est, 70 jeunes appartenant à des groupes catholiques, protestants et musulmans se sont rassemblés sur les thèmes de la corruption, de la violence et de la destruction de l’environnement.

La session intitulée Youth Voice II était organisée par la Commission pour la jeunesse de l’archidiocèse catholique de Samarinda, et consistait en une série de conférences entrecoupées d’intermèdes musicaux et artistiques.

Le P. Yohanes Kopong Tuan, qui animé la Commission pour la jeunesse, a expliqué que cette deuxième session (Youth Voice I s’était tenu en 2006) s’inscrivait dans le prolongement du Rassemblement national des jeunes catholiques d’Indonésie et du Synode de l’Eglise catholique en Indonésie en 2005 où les mêmes thèmes avaient été abordés.

Lors de la session, Antonius R. Haryo Widjono, qui intervenait au nom de la Commission diocésaine pour le développement socio-économique, a cité les chiffres de la Commission nationale pour l’éradication de la corruption. Pour la seule province de Kalimantan-Est, 395 cas de corruption ont été signalés en 2007 et seulement 140 d’entre eux ont donné lieu à des poursuites.

Un autre intervenant, Isal Wardhana, responsable de la section Kalimantan-Est du Forum indonésien pour l’environnement, s’est exprimé sur les graves problèmes que pose le développement des plantations de palmiers à huile à Kalimantan. L’Indonésie, qui vient tout juste de se hisser au premier rang mondial des producteurs d’huile de palme, pratique la culture intensive des palmiers à huile, essentiellement sur les îles de Sumatra et de Bornéo.

Ces cultures, réalisées à grande échelle et au détriment des populations locales qui sont la plupart du temps expropriées et exploitées, ont des conséquences écologiques dramatiques : disparition des forêts primaires, extinction d’espèces animales (comme l’orang-outang, ‘homme de la forêt’ en malais), épuisement des sols, augmentation du réchauffement climatique, recrudescence des inondations. Kalimatan, aux yeux des ONG de protection de l’environnement, est considérée comme la région la plus touchée, autant par la destruction des ressources naturelles et la pollution des eaux que par l’ampleur de la spoliation des terres cultivées par les populations indigènes.

Le but de la rencontre étant de faire prendre conscience aux jeunes des problèmes les plus importants de la société dans laquelle ils vivent, il importait aux organisateurs de toucher le plus large public possible. Vincensius Norang, l’un des responsables de la session, explique que « c’est la raison pour laquelle des jeunes d’autres religions ont été invités ». (source : EDA)


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