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du 12 au 14 mars 2009 (semaine 11)
 

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2009-03-14 - Malaisie
LE DROIT A L'EXCLUSIVITÉ DU TERME "ALLAH"

Les représentants des minorités religieuses de Malaisie ont critiqué le gouvernement pour avoir interdit l'utilisation
du mot Allah par des non-musulmans dans la Bible, un journal catholique et d'autres textes.

Pour le Conseil consultatif malaisien du bouddhisme, du christianisme, de l'hindouisme, du sikhisme et du taoïsme "aucune religion ne peut revendiquer l'usage exclusif du terme Allah".

Il demande au gouvernement mettre fin à ses tentatives répétées d'adopter des lois interdisant son emploi par d'autres religions que l'islam. "D'un point de vue historique, l'utilisation commune de ce terme est antérieur au Coran et à l'islam".

Le gouvernement avait levé une première interdiction en février à la condition que le journal ne soit distribué qu'aux chrétiens, mais il l'a imposée de nouveau, après les protestations des groupes islamistes de ce pays majoritairement musulman d'Asie du Sud-Est.

Les autorités de Malaisie ont également confisqué des Bibles en langue malaise importées dans le pays par des organisations chrétiennes, parce qu'elles emploient le mot Allah pour désigner Dieu.

Les chrétiens et les autres groupes religieux affirment que le mot arabe fait depuis longtemps partie de la langue malaise et qu'ils n'ont pas d'autre mot pour désigner Dieu dans leur langue maternelle. Le mot Allah est utilisé par les chrétiens au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, voisin de la Malaisie.

Le journal Herald et l'Eglise évangélique de Bornéo ont adressé des pétitions en justice pour que l'emploi du mot Allah soit légalisé pour les non-musulmans. Ces pétitions doivent encore être examinées.

Environ 60 % de la population de la Malaisie est musulmane et le reste des habitants - essentiellement d'origine chinoise et indienne - sont chrétiens, bouddhistes, hindous, sikhs, taoïstes et adeptes d'autres religions. Ces minorités sont agacées par les récents décrets gouvernementaux, qui, selon eux, portent atteinte à leur liberté de culte.

Selon la loi malaisienne, un citoyen ne peut pas se convertir à une religion autre que l'islam. Les responsables musulmans s'inquiètent depuis longtemps que les publications tenues par des groupes religieux non-musulmans puissent être utilisées à des fins de prosélytisme. (source : ENI)


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