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2009-03-18 -
SALUÉ PAR LES RESPONSABLES DE DIFFÉRENTES RELIGIONS

Trois personnalités religieuses de l’Eglise catholique, de l’islam, et des Eglises baptistes du Cameroun, font part de leurs appréciations à propos de la visite, dans leur pays, du 17 au 20 mars, du pape Benoît XVI. Interrogés par le quotidien "Le Messager", ils se prononcent sur les "enjeux" de cette visite unanimement saluée.

Aux yeux du Père Pierre Titi Nwel, sociologue et coordonnateur au sein de la Commission Justice et Paix de la Conférence nationale épiscopale du Cameroun, ces enjeux sont tout d’abord africains. "Le pape vient pour ouvrir au Cameroun la seconde assemblée générale du synode des évêques pour l’Afrique. Pour nous c’est une chance. Mais, poursuit-il, le pape ne vient pas pour le Cameroun uniquement, mais pour y rencontrer l’Afrique francophone et anglophone, ici, chez nous.

Pour El Hadj Aliou Djika, un dignitaire musulman ayant effectué 18 fois le pèlerinage à La Mecque, "la visite du pape est un signe de bénédiction et de crédibilité pour le pays. C’est un honneur. Le pape vient d’abord en qualité de chef religieux, mais également en tant que chef de l’Etat du Vatican.

Les Camerounais doivent exprimer leur fierté, car le pape a choisi le Cameroun en Afrique comme la première destination de son pontificat. C’est vrai qu’avant Benoît XVI, Jean Paul II avait déjà effectué à plus d’une reprise des visites dans notre pays. Mais cela n’enlève rien au privilège que son successeur nous accorde".

Avant l’arrivée du pape, relève ce dignitaire, musulmans, chrétiens et autres confessions ont toujours vécu en paix. "Dans le programme du pape, il est écrit qu’il doit rencontrer des représentants de la communauté musulmane. Je pense que c’est une perche qui nous est tendue. C’est un signe que nous sommes tous des croyants, quel que soit le bord religieux de chacun".

Emmanuel Mbenda, président général de l’Union des églises baptistes du Cameroun (Uebc), estime de son côté que la visite du pape permettra d’affermir et de consolider le dialogue interreligieux. "Nous cherchons sans cesse à atteindre l’homme tout entier, c'est-à-dire corps, âme et esprit.

L’Uebc, à travers le Conseil des Eglises Protestantes du Cameroun (Cepca) ne peut que se réjouir de la confirmation internationale de la stabilité spirituelle et politique de notre pays à travers cette visite".

A ses yeux, elle permet en effet de stimuler les Eglises chrétiennes pour la croissance de l’évangélisation à travers l’église locale. "L’inculturation prêchée par le pape Jean Paul II allait dans ce sens. Nous voyons aujourd’hui les fruits de cette pensée théologique et spirituelle.

L’Église locale, le corps des croyants, est le canal par excellence à travers lequel Dieu peut exprimer et exprime toujours son amour pratiquement au monde tel qu’il se présente dans une localité donnée". (source : Apic)

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