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FlashPress - Infocatho
du 22 au 24 mars 2009 (semaine 13)
 

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2009-03-24 - Afrique
NOTRE DIGNITÉ D'HOMME DEMANDE DE NE PAS LIMITER CE DÉBAT.

En janvier 2008, la Conférence des évêques de Côte d'Ivoire, adressait aux fidèles caholiques une lettre pastorale sur le lutte contre le VIH/SIDA, sur une situation qui connaît tant de désarroi et et appelle des réponses authentiques.

"La pandémie, disaint-ils, pose la question englobante de la vie, des principes de la vie, et particulièrement des conditions de vie de nos populations."

Elle s'adressait principalement aux personnes victimes de la pandémie :" Nous avons, en tant que vos frères et vos pasteurs, une grande considération pour vous, personnes vivants avec le VIH/ SIDA, personnes victimes de la pandémie ou malades, qui acceptez de vous faire connaître et de vous faire soutenir et soigner, par toutes ces bonnes volontés."

" Nous reconnaissons votre souffrance et les moments difficiles que vous traversez souvent. Mais nous savons que Dieu qui s’est fait pauvre et a eu besoin des autres, est en vous, agit et parle à travers vous. Nous vous encourageons à braver les moments de désarroi et de dégoût de la vie, pour continuer à permettre aux autres d’être toujours auprès de vous, les témoins de l’amour, de la tendresse de Dieu qui n’abandonne personne.

" Que de gens sont édifiés sans toujours le dire, par le fait que vous acceptez de continuer à vivre et de partager vos souffrances, vos doutes et vos espérances avec les uns et les autres, jusqu’à des témoignages à visage découvert.

" L’Eglise s’efforce d’être à vos côtés, même si vous ne ressentez pas et ne voyez pas toujours son action concrète sur tous les fronts. Elle continuera d’être proche de vous, à travers la présence et l’action spirituelle et concrète des baptisés, des religieux/ses, des agents pastoraux et également des hommes et femmes de bonne volonté."

" L’Eglise sait qu’elle a beaucoup à faire encore ; le chemin parcouru doit être poursuivi dans la présence, le soutien concret, l’humilité et l’espérance nourris toujours davantage d’actions à court et à long terme.

" Il est urgent que nous nous organisions dans nos Eglises Famille de Dieu, dans nos communautés chrétiennes, de concert avec les autres confessions religieuses, pour proposer un message libérateur, face à la pandémie. Nos agents pastoraux et tous ceux qui interviennent au nom de leur foi et de leurs convictions religieuses, doivent plus que jamais livrer un message qui ne juge ni ne condamne personne."

..." L’Eglise Catholique ouvre son action à celles des autres confessions chrétiennes, des Eglises afro-chrétiennes, de l’Islam et de la Religion Traditionnelle africaine. Elle souhaite de tout cœur que toutes les religions unissent davantage leurs efforts, pour renouveler leur pensée et leurs actions, et surtout pour être de véritables lieux de quête de sens, de communication de la Bonne Nouvelle de la Vérité, de rencontre et de ressourcement, pour toutes les structures et organisations qui acceptent de faire ce bilan.

..." Une chose nous tient à cœur, et à laquelle nous désirons vous interpeller tous : c’est notre dignité d’hommes, d’hommes africains et de baptisés. Celle-ci nous demande de ne pas limiter le débat sur un sujet aussi grave que le VIH/SIDA, au problème du préservatif.

" La pandémie pose la question englobante de la vie, des principes de la vie, et particulièrement des conditions de vie de nos populations, de notre capacité à faire face aux drames qui marquent douloureusement le cours de notre histoire.

" Le libertinage est contraire aux traditions africaines les plus nobles. Les causes du VIH/SIDA liées aux comportements sexuels peu recommandables, invitent à reconnaître que « tout consommer rend tout insignifiant. L’homme ne peut tout dévorer : c’est vrai des objets et des autres. La question du sida est bien celle de ce qui est possible à l’homme.

..." Le préservatif n’intervient pas tout seul. Il s’utilise en un lieu et en un acte bien précis : l’acte sexuel. Pour le bien de l’homme et l’efficacité de la méthode préventive, l’Eglise recommande avant tout, que l’on reconnaisse et respecte la valeur de l’acte sexuel et son lieu d’exercice. L’acte sexuel a sa place et trouve sa signification profonde et totale uniquement dans le mariage.

" Quand cela est respecté, la société peut éviter plus facilement à ses membres les plus jeunes, de contracter le VIH /SIDA. Tant que nous nous fermerons à une telle vérité, nous compterons les personnes les plus infectées par la maladie, dans la tranche d’âge la plus jeune et surtout parmi les femmes.

" Aux personnes et aux organisations qui d’une manière générale parlent de préservatif dans le domaine de lutte contre la pandémie, l’Eglise recommande le courage de la vérité pour enseigner les valeurs fondamentales, et pour montrer que le condom n’est pas le moyen le plus efficace de lutte contre la pandémie." (source : Afrique espoir et Cathoman)


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