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du 22 au 24 mars 2009 (semaine 13)
 

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2009-03-24 - Pologne
LA DÉCISION DES ÉVÊQUES ÉTONNE ET FAIT POLÉMIQUE

Que les évêques polonais aient mis un terme aux enquêtes sur le passé secret des évêques catholiques pendant le régime
communiste étonne en Pologne et suscite la polémique. Une majorité de Polonais n'aurait pas voulu qu'on classe l'affaire.

Un sondage, publié le 23 mars, montre que 39% des personnes interrogées tiennent cette décision des évêques pour mauvaise. 25% la considèrent comme une bonne décision, et 35% y sont indifférentes.

Les évêques polonais avaient décidé, lors de leur assemblée de printemps, de faire toute la lumière sur les relations entre l'Eglise et les anciens services secrets communistes. Ils ont admis, par la suite, que le Vatican, après étude des rapports de deux commissions d'Eglise, avait constaté qu'il n'y avait aucune raison de procéder à une analyse complémentaire de "la collaboration volontaire des évêques de l'époque avec les services secrets de la République populaire de Pologne".

Le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, a en outre salué dans une lettre, la procédure des évêques. Pour lui, ils se sont montrés "courageux" à l'égard du passé, "même s'ils n'y étaient pas obligés." Selon les sources de l'Eglise, plus de dix évêques polonais figuraient avant 1990 sur les listes des services secrets du pouvoir communiste (SB). Fichés ne voulant pas dire "collaborant".

La Conférence des évêques polonais ne publie, dans son rapport final, ni les noms, ni le nombre exact de personnes concernées.

Le président de la Conférence des évêques polonais, l'archevêque de Przemysl, Mgr Jozef Michalik, ainsi que les archevêques Josef Zycinski (Lublin) et Henryk Muszynski (Gniezno) ont déclaré qu'ils avaient eux-mêmes été fichés comme
informateurs dans les dossiers des services secrets. D'après eux, cela aurait été fait sans leur consentement. (source : KNA et Apic)


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