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du 25 au 28 mars 2009 (semaine 13)
 

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2009-03-28 - Sénégal
L'ÉCOLE CATHOLIQUE AIDE L'ÉCOLE PUBLIQUE

Pour les plus jeunes enfants, la mission de Kédougou assure la scolarisation des ethnies minoritaires dans des villages sans écoles publiques. Quelques années plus tard, ils rejoindront l'école publique la plus proche de leur village.

La mission catholique de Kédougou s'est investie depuis 1961 dans la scolarisation des ethnies minoritaires dans cette région du Sénégal. C'est ainsi qu'elle a ouvert des classes dans des hameaux éloignés, perchés sur les collines ou lovés dans des vallons où il n'y a pas d'école publique. Après les classes de Ci et Cp, les meilleurs élèves entrent dans l'internat de Kédougou pour poursuivre leur cycle normal.

" Nous avons 12 petites classes dans les villages éloignés où les enfants apprennent l'initiation à la langue française et les mathématiques. Chaque année, les meilleurs élèves de ces écoles viennent à l'internat. Actuellement nous avons 150 élèves à l'internat. Ce sont des élèves des ethnies minoritaires qui viennent pour continuer leur cycle" dit le Curé de la Paroisse de Kédougou, Marek Myslinski, par ailleurs responsable des écoles de brousse et de l'internat.

Le défi aujourd'hui, pour la mission, c'est de maintenir dans l'école publique, le reste des élèves qu'elle a initiés. Après les classes de Ci et Cp, certains élèves abandonnent à cause de l'éloignement de l'établissement scolaire public.

" Il y a encore des contraintes chez certaines ethnies minoritaires comme chez les bediks vivant sur des montagnes. Les parents n'envoient qu'une partie de leurs enfants à l'école. Dans ces villages, les enfants étant obligés de faire 4 à 5 km pour se rendre à l'école, beaucoup d'élèves abandonnent."

Tout compte fait, la mission catholique, présente dans des localités sans école publique, a facilité l'accès à l'école à plusieurs enfants et a surtout permis de lever les pesanteurs socioculturelles. « Il y a une dizaine voire une quinzaine d'années, les parents ne voyaient pas toute l'importance de l'école. Aujourd'hui, la situation a beaucoup changé. Les parents se battent pour que leurs enfants entrent à l'internat, " fait remarquer le P. Marek Myslinski. (source : Allafrica)

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