-
2009-03-31 - Angelus du 29 mars
UNE EXPÉRIENCE PASTORALE SIGNIFICATIVE

Lors de l'Angelus, Benoît XVI a invité les fidèles a rendre grâce à Dieu de "la grande fête de la foi" qu'il a vécue durant son voyage pastoral en Afrique et d'avoir ainsi mieux compris la réalité de l'Église en Afrique.

" Je désire tout d'abord remercier Dieu et tous ceux qui, de manières différentes, ont collaboré à la bonne réussite du voyage apostolique que j'ai pu réaliser en Afrique ces derniers jours, et j'invoque sur les grains répandus en terre africaine, l'abondance des bénédictions du Ciel.

" Je me propose de parler de cette expérience pastorale significative plus amplement mercredi prochain lors de l'Audience générale, mais je ne peux pas ne pas profiter de cette occasion pour manifester l'émotion profonde que j'ai éprouvée en rencontrant les communautés catholiques et les populations du Cameroun et de l'Angola.

" Deux aspects m'ont surtout impressionné, tous les deux très importants.

" Le premier est la joie visible sur les visages des gens, la joie de se sentir partie prenante de l'unique famille de Dieu, et je remercie le Seigneur pour avoir pu partager avec nos nombreux frères et sœurs des moments de fête simple, tous en cœur et pleine de foi.

" Le deuxième aspect est vraiment le sens fort du sacré qui se respirait dans les célébrations liturgiques, caractéristique commune à tous les peuples africains et qui se manifestait, pourrais-je dire, à chaque moment de ma présence parmi cette chère population. La visite m'a permis de voir et mieux comprendre la réalité de l'Église en Afrique dans la variété de ses expériences et dans les défis qu'elle doit affronter de nos jours.

" En pensant précisément aux défis qui marquent le chemin de l'Église dans le continent africain, et dans chaque autre partie du monde, nous ressentons combien les paroles de l'Évangile de ce cinquième Dimanche de Carême, sont d'actualité. Jésus, dans l'imminence de sa passion, déclare : « si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jn 12.24).

" Désormais, ce n'est plus le moment des paroles et des discours ; l'heure décisive, pour laquelle le Fils de Dieu est venu dans le monde est arrivée, et malgré que son âme soit troublée, il se rend disponible pour accomplir jusqu'au bout la volonté du Père. Et ceci est la volonté de Dieu : nous donner la vie éternelle à nous qui l'avons perdue. Pour que cela se réalise, il faut cependant que Jésus meure, comme un grain de blé que Dieu le Père a semé dans le monde. C'est seulement ainsi en effet que pourra naitre et grandir une nouvelle humanité, libre de la domination du péché et capable de vivre en fraternité, comme fils et filles de l'unique Père qui est dans les cieux.

" Dans la grande fête de la foi vécue ensemble, nous avons expérimenté que cette nouvelle humanité est vivante, même avec ses limites humaines. Là où les missionnaires, comme Jésus, ont donné et continuent à dépenser leur vie pour l'Évangile, on récolte des fruits abondants. C'est à eux que je désire adresser une pensée particulière de gratitude pour tout le bien qu'ils font. Il s'agit de religieuses, religieux, laïcs et laïques.

" Cela a été beau pour moi de voir le fruit de leur amour pour le Christ et constater la reconnaissance profonde que les chrétiens ont pour eux. Rendons grâce à Dieu, et prions Marie Très sainte pour que dans le monde entier se répande le message de l'espérance et de l'amour du Christ. " (source : VIS)

Retour aux dépèches