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du 27 au 30 avril 2009 (semaine 19)
 

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2009-04-30 -
LE PAPE AVEC LES SINISTRÉS DES ABRUZZES

"
Chers amis, ma pauvre présence parmi vous veut être un signe tangible du fait que le Seigneur Crucifié est Ressuscité et ne vous abandonne pas", déclare Benoît XVI aux victimes du tremblement de terre des Abruzzes.

A cause du mauvais temps, c'est par la route que Benoît XVI a gagné les Abruzzes, région de l'Italie centrale touchée le 6 avril par un séisme dévastateur ayant causé la mort de 300 personnes et plusieurs milliers de blessés. Le Pape a d'abord visité la localité d'Onna, qui a eut le plus grand nombre de victimes, et rencontré les habitants abrités sous des tentes. Il les a aussitôt assuré avoir désiré se précipiter auprès d'eux, puis d'avoir suivi et participé à leur souffrance et à leur deuil.

" Aujourd'hui, je suis parmi vous et voudrais pouvoir embrasser chacun de vous. L'Eglise toute entière est ici avec moi, pour partager votre peine d'avoir perdu parents et amis, désireuse de vous aider à reconstruire maisons, églises, usines détrites ou gravement endommagées. J'ai pu admirer votre courage, la dignité et la foi avec lesquelles vous faites front, avec une ferme volonté de ne pas céder à l'adversité".

" Ma pauvre présence parmi vous se veut un signe de ce que le Seigneur crucifié et ressuscité ne vous oublie pas et ne vous abandonne pas... Il n'est pas sourd à l'appel de qui a tout perdu, sa maison, son travail et son épargne, et parfois même des êtres chers. Certes, sa réponse concrète passe par une solidarité qui ne saurait se limiter à l'urgence initiale mais s'impliquer dans des projets à long terme. Je tiens à encourager tout le monde, pouvoirs publics comme entreprises privées, à faire en sorte que cette région revive".

Puis le Saint-Père a voulu consoler ceux qui ont perdu des familiers lors du séisme. "Ils vivent en Dieu et attendent de vous courage et espérance, de voir renaître un pays qui doit redevenir une terre couverte de maisons et d'églises, belles et solides... L'amour subsiste au-delà de cette vie passagère car le véritable amour est Dieu. Qui aime vaincra la mort en Dieu et ne perdra pas qui il a aimé". Benoît XVI a alors lu sa prière pour les défunts du drame des Abruzzes.

Il a ensuite gagné la Basilique de Collemaggio à L'Aquila, où il a brièvement prié devant le reliquaire de saint Célestin V, un des rares objets ayant survécu à l'effondrement partiel de l'église, sur lequel il a déposé le pallium de son intronisation. La halte suivante fut devant les ruines de la résidence universitaire, où plusieurs étudiants ont perdu la vie le 6 avril. Il s'est entretenu avec les survivants.

Vers midi, le Pape s'est rendu à l'Ecole de la Garde des finances de Coppito pour rencontrer la population frappée par le séisme ainsi que les secours, protection civile, pompiers, militaires et volontaires. Rappelant dans son bref discours que cette Ecole sert depuis le début de quartier général, Benoît XVI a dit que cette place d'armes est devenu un lieu consacré par la prière et les pleurs. Elle est même devenue le symbole d'une ferme volonté de ne pas céder au découragement".

Citant la devise du corps, Nec Recisa Recedit, il a ajouté qu'elle exprimait bien la volonté de reconstruction de la population locale. Ce lieu où le Cardinal Bertone avait célébré les funérailles de nombreuses victimes regroupe aujourd'hui les organismes venus au secours de L'Aquila et des Abruzzes, à les aider à ressurgir rapidement des ruines. Ma visite, a déclaré le Saint-Père se veut un signe de solidarité envers chacun, mais aussi un signe de fraternité de l'Eglise toute entière".

..." Ainsi de hautes personnalités orthodoxes m'ont elles écrit pour assurer leur prière mais aussi leur aide économique... Il faut ici souligner l'importance de la solidarité, sa valeur, même si elle se manifeste surtout dans les crises. Elle se ravive comme la braise sous la cendre. C'est une attitude hautement civique et chrétienne qui exprime la maturité d'une société. Il ne s'agit pas uniquement des secours et de leur organisation car il faut une âme aux actions, une passion qui découle de l'histoire d'un peuple civil et chrétien, privée comme institutionnelle".

La tragédie de ce séisme, a poursuivi Benoît XVI, "invite la société et l'Eglise à une sérieuse réflexion", d'autant qu'à Pâques "nous avons célébré la mort et la résurrection du Christ en ayant au coeur et à l'esprit le sort de la population des Abruzzes, en participant à vos souffrances, en priant pour que personne ne perde confiance en Dieu. Comme communauté civile, il faut s'interroger et évaluer tous les niveaux de responsabilité. A ce prix, bien que blessée, L'Aquila reprendra son vol".

Ayant au final invoqué la protection de la Vierge de Roio, vénérée dans la région, sur toutes les localités frappées par le séisme, le Pape a récité le Regina Coeli et déposé une rose d'or au pied de cette statue". Après cette cérémonie, il a regagné Rome en voiture. (source : VIS)


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