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du 1 au 4 mai 2009 (semaine 18)
 

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2009-05-04 - Kenya
ILS ONT ÉTÉ BRÛLÉS DANS LEUR ÉGLISE


Quatre hommes accusés d'être impliqués dans le meurtre d'au moins 33 personnes brûlées vives dans l'incendie volontaire d'une église en janvier 2008, lors des violences post-électorales au Kenya, ont été acquittés par la justice kényane.

Cette décision judiciaire en date du 30 avril 2009 met un terme à l'unique procès de Kényans accusés de meurtre lors des violences qui ont suivi la réélection contestée du président Mwai Kibaki, à l'issue des élections générales du 27 décembre 2007. Plus de 1.500 personnes sont mortes dans ces violences, selon la police, et environ 300.000 ont été déplacées.

Le 1er janvier 2008, près de la ville d'Eldoret (300 km à l'ouest de Nairobi), des assaillants avaient incendié à l'essence l'église en bois dans laquelle 300 à 400 personnes, y compris des femmes et des enfants, s'étaient réfugiées pour fuir les violences, selon des responsables kényans citant des survivants et des sources policières.

Au moins 33 personnes, essentiellement issues de l'ethnie kikuyu du président Kibaki, avaient péri brûlées vives ou été tuées à la machette alors qu'elles tentaient de fuir l'édifice religieux.

Le juge David Maraga, de la Haute Cour de Nakuru, près d'Eldoret, a indiqué qu'il devait acquitter les accusés : "J'estime que l'accusation a échoué à prouver la charge retenue contre les accusés et par conséquent, je les acquitte et j'ordonne qu'ils soient remis en liberté", a-t-il dit.

Cette attaque "était à l'évidence bien planifiée et orchestrée et à ce sujet, j'ai été stupéfait de ne trouver aucune trace de l'intention commune des accusés ou de préméditation derrière cette attaque", a-t-il ajouté.

"Les évènements précédant la mise en oeuvre de cette attaque ne peuvent pas avoir échappé à la police", a encore estimé M. Maraga. (information : Allafrica)

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