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du 8 au 10 mai 2009 (semaine 19)
 

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2009-05-10 - Indonésie
L'ÉGLISE DÉFEND SES ENSEIGNANTS


L’Eglise catholique défend ses enseignants catéchistes qui ne sont considérés que comme enseignants à temps partiel, dans les écoles publiques indonésiennes, où les cours de religion sont obligatoires pour tous les élèves.

Pour cette raison, bon nombre de professeurs qui enseignent la foi catholique reçoivent un salaire peu élevé, à la différence des autres enseignants religieux, car l'enseignement religieux est obligatoire et est assuréselon les professions de foi.

C’est ce qu’explique le P. Fransiskus Xaverius Adi Susanto, jésuite et secrétaire de la Commission pour la catéchèse de la Conférence des évêques d’Indonésie, à l’issue d’une rencontre à Bintaro, au sud de Djakarta, les 5 et 8 avril dernier, rassemblant une cinquantaine d’enseignants catholiques de la province de Banten.

Ce rassemblement, organisé sous l’égide du BIMAS Katholik, le département pour les catholiques du ministère aux Affaires religieuses, avait pour but de permettre aux enseignants catéchistes d’échanger sur les problèmes auxquels ils doivent faire face dans leur travail et s’intitulait : « Développons la compétence spirituelle des enseignants catholiques de Banten ».

Pami les questions à l'ordre du jour, ce séminaire de trois jours, a demandé que le gouvernement accorde le statut de fonctionnaires aux enseignants catéchistes, statut qui est celui des professeurs laïcs. Un tel changement aurait pour conséquence une augmentation de leur salaire. Les enseignants à temps plein reçoivent environ 1,5 million de roupies par mois (environ 100 euros) alors que les professeurs-catéchistes reçoivent moins d’un million de roupies.

Les revendications des enseignants concernaient également le problème des fournitures scolaires pour lesquelles les commissions de catéchèses diocésaines sont prêtes à proposer leur aide. Certes le BIMAS Katolik a bien « fourni des manuels scolaires catholiques aux écoles, [mais] certaines d’entre elles, situées dans les régions éloignées, ne les ont toujours pas reçus. »

Le P. Bernardus Hardijantan Dermawan, qui dirige la Commission pour la catéchèse de l’archidiocèse de Djakarta, reconnaît que les professeurs qui enseignent la religion catholique ne bénéficient pas d’un grand soutien de la part des prêtres, qui, la plupart du temps, n’ont pas connaissance des difficultés auxquelles ils doivent faire face.

Les élèves catholiques des écoles publiques sont souvent si peu nombreux que « les écoles ne réussissent pas à leur accorder l’attention nécessaire ». Dans de nombreux établissements, les écoliers catholiques doivent assister aux classes de religion dans la cantine scolaire ou dehors, sous un arbre. « Dans quelques paroisses, les prêtres fournissent même les catéchistes et les salles pour les cours. » (source : Agence Fides)

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